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Note individuelle
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Il acquit le château de Frette, près de La Côte-Saint-André.
Il travailla dans la grande maison de soiries lyonnaise Ternaux. Ses descendants habitent toujous le château de La Frette qu'il avait acheté et fait remettre en état (source : Les Jocteur Monrozier en Dauphiné, par Yves JOCTEUR MONROZIER, page 136).
Le premier château de La Frette, aujourd'hui disparu, s'élevait un peu plus bas que le château actuel. Il aurait été détruit peut-être durant les guerres de Religion. Au 14ème siècle il était possession et habitation de la famille VEHIER (ou VEYER), originaire du Royonnais. Les Vehier furent seigneurs de Sillans et de La Frette.
La famille LOUVAT leur succède. Les Louvat sont seigneurs de Bocsozel et gouverneurs de La Côte St André. Jacques de Louvat épousa en 1540 Etiennette de Virieu. La famille de Louvat s'éteignit au début du 17ème siècle.
La famille des VIRIEU-POINTIERES : Arthaud de Louvat (fils de Jacques et d'Etiennette de Virieu) en épousant Louise de Tavernier, voit ses possessions augmenter des terres de Pointières sur Gillonnay. La fille de ces derniers, Louise épousera Jacques de Virieu sous le règne d'Henri IV, au 17ème siècle. Louise et Jacques de Virieu sont à l'origine de la destruction de l'ancien château de La Frette et de la construction du château actuel (à quatre tours d'angle rondes) ainsi que du château de Pointières à Gillonnay. Cette famille de Virieu Pointières s'éteindra sous le règne de Louis XV.
La famille de MARCIEU devient propriétaire du château. Son plus célèbre représentant, Pierre Emé de Marcieu (lieutenant général des armées du roi Louis XV, commandant en chef du Dauphiné), mort en 1778, joua un rôle considérable dans la poursuite de Louis Mandrin, capitaine des contrebandiers de France, arrêté en 1755.
La famille BERGER de la VILLARDIERE est originaire du village de Bizonnes et tire son nom du hameau de Villardière situé sur cette commune.
Durant la Révolution le château de La Frette, laissé à l'abandon, n'est pas dévasté. Après les troubles révolutionnaires, le château est acheté en 1804 par Etienne Berger de la Villardière (troisième fils de Claude Berger de la Villardière, seigneur de Montseveroux, de Cour et Buis, avocat au Parlement de Grenoble. Etienne Berger de la Villardière, décédé à Livourne (Italie) ne pourra pas prendre possession de sa demeure. C'est sa veuve Henriette Robert de Gardier et son jeune fils Arthus qui s'y installent.
Arthus sera maire de La Frette, durant la seconde République de 1848 à 1852, sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur Napoléon III.
A son tour, le fils d'Arthus, Armand Berger de la Villardière occupera le poste de maire de La Frette durant trente-cinq ans, de 1884 à 1919. Il aura à charge de surveiller les grands chantiers de construction de l'école publique, de la mairie et contribuera à l'embellissement de l'église Saint Ours récemment édifiée.
En accord avec l'abbé Joseph Ginon, curé de la paroisse, Armand Berger de la Villardière fera édifier la chapelle Notre-Dame de Lourdes attenante à l'église.
Les armoiries de Berger de La Villardière figurent sur les vitraux de la dite chapelle.
Armes : Tiercé en faces d'azur, d'argent, et de sable, l'azur chargé de trois étoiles, rangées d'or, et l'argent d'une brebis de sable.
(Source : http://www.lafrette.fr).
Seigneurs et châtelains de La Frette (1355) :
Au siècle dernier, Rivoire de la Batie a fait dans l'Armorial du Dauphiné, l'inventaire des principales familles nobles de la région. En se basant sur ses travaux, on trouve cinq maisons de seigneurs et châtelains de La Frette : les Vehier, les Louvat, les Virieu-Pointières, les Emé de Marcieu et les Berger de la Villardière.
Les Vehier (1355) : Une des mentions les plus anciennes de cette famille remonte à 1299, lorsque le Dauphin Humbert Ier donna en fief, à Guigues Vehier, des terres dans les environs de Roybon. Dans les registres paroissiaux et d'état civil de La Frette, c'est un nom (Sillans) que l'on rencontre en permanence. Son origine est incertaine, mais on est tenté de le lier à la fondation même de La Frette. Ainsi après la formation du village dans les années qui suivirent 1355, les premiers seigneurs de La Frette furent les Vehier, déjà seigneurs de Sillans. Aymar Vehier possédait à La Frette en 1400, une maison forte. Il se peut que les Vehier aient installé à La Frette des paysans de Sillans qui furent baptisés par les autres habitants du village, du nom de leur origine. Cette hypothèse n'a rien d'invraisemblable.
En 1372, Sibuet Vehier était seigneur de Sillans. Enfin, Aymar Vehier possédait en 1400, une maison forte à La Frette. Ce castel se trouvait probablement derrière le château actuel, au lieu-dit «le vieux château». Un bosquet de sapins en marque encore aujourd'hui l'ancien emplacement.
Les Louvat (1540) : Rivoire de la Batie place à l'origine de cette maison, Arthaud Louvat, seigneur de Bocsozel et gouverneur de La Côte Saint-André, qui vivait en 1291. Jacques de Louvat et son frère Charles de Louvat étaient seigneurs de La Frette en 1540. Arthaud de Louvat était seigneur de La Frette et d'Eclose en 1576. Le seigneur de Passins, François de Louvat, qui vivait en 1580, était appelé le capitaine La Frette. Par le mariage de Louise de Louvat, dame de La Frette, avec Jacques de Virieu-Pointières, la terre de La Frette passe, au début du XVIIe siècle, entre les mains de la famille de Virieu.
De l'ancienne maison forte de La Frette, il ne restait rien à l'époque. Elle avait sans doute été détruite pendant les Guerres de Religion. C'était le point de vue que défendait à la fin du siècle dernier Octave Chenavaz dans La notice historique sur la maison patrimoniale de Mandrin. Selon Mlle de la Villardière, les Louvat s'étaient convertis au protestantisme.
Pendant les guerres de religion, François de Beaumont, baron des Adrets, mit souvent à feu et à sang à la région. Comme on a retenu que le baron des Adrets était né au château de La Frette en Dauphiné, plusieurs historiens mal renseignés ont fait naître le personnage dans le village. C'est absolument faux : le château de La Frette où serait né François de Beaumont se trouvait au Touvet dans le Grésivaudan.
Les Virieu-Pointières (1600) : Vieux château de Virieu (vers l'an 1010).
La maison de Virieu est sans contredit une des plus anciennes et des plus illustres de la province, où elle tenait déjà un rang considérable dès le commencement du XIe siècle. À l'origine de cette famille, on retrouve Guiffrey, sire de Virieu, qui vivait en l'an 1010. La maison de Virieu se divise en de nombreuses branches. Les Virieu-Pointières sont eux-mêmes issus des Virieu-Pupetières. Pointières est le château de Gillonay et Pupetières celui de Châbons. À l'origine des Virieu-Pointières se trouve Aymar de Virieu, fils de Claude de Virieu, seigneur de Pupetières, qui combattit à Pavie en 1525 aux côtés du roi François Ier. En épousant Louise de Louvat, Jacques de Virieu-Pointières devint seigneur de La Frette au début des années 1600.
Ce sont les Virieu-Pointières qui ont fait construire l'actuel château de La Frette, jumeau du château de Gillonay. En 1688, André de Virieu est seigneur de Pointières et La Frette. Vers 1750, la branche des Virieu-Pointières s'éteint avec André de Virieu, capitaine de gendarmerie, mort sans postérité.
Les Emé de Marcieu (1750) ont été les derniers seigneurs de La Frette. La terre de La Frette paraît avoir été pour eux simplement une source de revenus parmi bien d'autres. Il est peu probable qu'ils aient habité le château, qui se trouvait au sortir de la Révolution en fort mauvais état car laissé à l'abandon.
Parmi les membres les plus illustres de cette famille, on trouve Pierre Emé, comte de Marcieu, lieutenant général des armées du roi, gouverneur de Valence et commandant en chef du Dauphiné, qui mourut en 1778. Pierre-Louis Emé, comte de Marcieu et de Boutières qui mourut en 1804, se distingua aussi comme lieutenant général des armées du roi, gouverneur de Valence, puis de Grenoble et de la vallée du Grésivaudan et comme commandant de la division du Dauphiné.
Dans les registres paroissiaux de La Frette, on ne trouve pas d'actes qui concernent les Emé de Marcieu. En revanche, il est souvent question avant la Révolution de Michel Blaise Douillet «fermier général de M. le marquis de Marcieu» (baptême du 11 décembre 1786). Le 31 mai 1788 est baptisée par le curé Ravarein, dans l'église de La Frette, Hélène Pétronille Douillet fille de «sieur Michel Blaise Douillet et de demoiselle Marie Picot de la Buissonière». Le parrain est «sieur Jean-Baptiste Picot La Baume, avocat en la cour» et la marraine «dame Hélène Quérenet, veuve de messire Maître Joseph Marie Picot La Buissonière, avocat en la cour». C'est certainement Michel Blaise Douillet et son épouse qui habitaient le château de La Frette avant 1789. Michel Blaise Douillet est le premier maire de La Frette. Mais il a probablement quitté assez rapidement La Frette car dans la suite de la Révolution, on ne trouve plus de mentions de lui ou de sa famille dans les actes d'état civil.
Les Berger de la Villardière (1800) : La famille des châtelains actuels de La Frette est originaire de Bizonnes. Elle tire son nom de la terre de La Villardière situé sur cette commune.
À Bizonnes, se trouve aujourd'hui encore une bâtisse pleine de charme appelée «le château de la Villardière». Elle fut la demeure des ancêtres des châtelains actuels de La Frette. Une des traces les plus anciennes qui existe dans les registres paroissiaux de Bizonnes, des Berger de la Villardière est celle laissée par Joseph Berger «marié vers 1700, avec Pétronille Châtillon ou Chastillon de Vienne, fille d'un avocat distingué de cette ville».
Lors du décès de Joseph Berger en 1757, le curé de Bizonnes fait l'éloge suivant du défunt : «Le douzième mars mille sept cent cinquante-sept a été inhumé dans la nef de l'église, sieur Joseph Berger, bourgeois et secrétaire greffier de la communauté, lequel a toujours mené une vie exemplaire et a conservé l'amour qu'il avait pour son Dieu jusqu'au dernier soupir de la vie, par les actes de contrition, de résignation et d'amour de Dieu qu'il a sans cesse produits dans le cours de sa dernière maladie qui a été d'assez longue durée ; il était âgé d'environ soixante et dix-huit ans et décédé au jour d'hier…».
Dans le numéro 21, publié en 1990, de la revue Généalogie et Histoire a été publiée la généalogie agnatique de la famille Berlioz, réalisée en 1903, par Albert Desplanges. On y trouve mention d'Elisabeth (Isabeau) Berger-Lavillardière, mariée en 1727 avec Claude Berlioz (1694-1766), arrière-grand-oncle du compositeur Hector Berlioz. Le premier né d'Elisabeth Berger-Lavillardière est une fille née en 1729 et prénommée Pétronille Marthe. Parmi les enfants de Joseph Berger, on trouve Claude Berger de la Villardière, qui fut avocat au parlement de Grenoble. Il épousa en 1747 à Saint-Jean-de-Bournay, Françoise Tholon de Vatières, qui lui apporta en dot les terres de Montseveroux, de Cour et de Buis. Au château de Montseveroux (entre Beaurepaire et Vienne), on trouve dans la liste des propriétaires de l'édifice, mention de Claude Berger de la Villardière et de son fils aîné aussi prénommé Claude, qui furent les deux derniers seigneurs de Montseveroux, Cour et Buis.
Ce fut Etienne, le fils cadet de Claude Berger de la Villardière et de Françoise Tholon de Vatières, qui acheta le château de La Frette, après la Révolution. Etienne Berger de la Villardière acquit le château de La Frette, mais ne devait jamais l'habiter. Il meurt à Livourne en Italie en 1805, avant d'être entré en possession de sa nouvelle demeure. Trois ans plus tôt, il avait épousé à Lyon, Marie Henriette Antoinette Robert du Gardier. Cette dernière lui a donné un fils Charles Antoine Arthus né en 1803. C'est donc Henriette Robert du Gardier et son fils qui s'installent au château de La Frette au début du siècle dernier.
De nombreux liens de parenté unissent Mme de la Villardière aux meilleures familles des environs. En particulier, sa belle-sœur, Anne Antoinette Berger de la Villardière, réside à Champier, où elle est d'abord l'épouse de Joseph Gerbollet du Châtelard. Puis, veuve elle se remarie avec Benoît de Miribel de la Grotte de Septème, qui est maire de Champier de 1808 à 1814 (Histoire de Champier et de sa région par Gaston Laurencin). Le cousin germain d'Arthus Berger de la Villardière, Joseph Gerbollet, succède à son beau-père comme maire de Champier de 1814 à 1825.
Henriette Robert du Gardier est aussi la tante de Victoire Berger de Saint Didier La Villardière (1792-1875) qui a épousé Lucien Jocteur Monrozier. Ce dernier est maire de Châtonnay pendant la Restauration (Châtonnay. À la recherche du temps passé par Jean-Charles Fillon).
Arthus Berger de la Villardière, châtelain de La Frette, est maire de la commune de 1848 à 1852. Il signe les actes d'état civil «Berger Lavillardière». Il épouse Marie-Anne Caroline Gamon de Monval, fille du baron Gamon de Monval, qui servit Joseph Bonaparte, roi d'Espagne.
Arthus Berger de la Villardière meurt en 1883 après avoir multiplié les dons pour la construction de la nouvelle église de La Frette. Son fils Charles Antoine Armand Berger de la Villardière (1839-1930) a la douleur de perdre sa jeune épouse Jeanne Françoise Dérieux du Passage, décédée en 1872, après la naissance de son fils Antoine Arthus Edouard de la Villardière. M. Armand de la Villardière est maire de La Frette pendant 35 ans, de 1884 à 1919. Il épouse en secondes noces Mlle Marie Elisabeth Hélène Richard de Laprade.
Dans la chapelle de La Frette construite vers 1920, grâce à la générosité de Mlle Lucie Grillat et de M. Armand de le Villardière, on retrouve au bas de chacun des vitraux, les armoiries des Berger de la Villardière et de leurs épouses : Robert du Gardier, Gamon de Monval, Dérieux du Passage et Richard de Laprade. L'ampleur exceptionnelle et la grande finesse de la décoration de l'église doivent beaucoup à la générosité de la famille de la Villardière, lors de sa construction.
(Source : encyclopédie en ligne Wikipedia).
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