Fiches individuelles


SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Augustine Fanélie dite Fanélie
- Demoiselle du Lac

Naissance : 2 brumaire an VII à Saint-Genest-Lerpt 42 la Boutonne
Furent témoins Georges MONSARRAT, préposé aux mines de la Boutonne, et Sébastien PLOTON, cultivateur à la Boutonne. (Source : courriers d'Agnès GOJON). le 10 selon Bruno François Rougier.
Testament olographe : 14 mars 1822 à Lyon 69 enregistré le 17 juillet 1822
Je donne et lègue à M. Louis DUPONT, mon cher époux, un quart en pleine propriété, un quart en jouissance seulement de tous les biens meubles et immeubles que je délaisserai à mon décès et je le dispense de fournir caution pour raison du quart à lui légué en jouissance. Telle est ma volonté.
Fait à Lyon, 10 rue Vaubecour le 15 mars 1822. Françoise DUPONT née DULAC.
(Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).
Décès : 17 avril 1822 à Lyon 69
Furent témoins François BLONDEL, marchand toilier, domicilié 3 rue Saint-Dominique, et Joseph COSTRENC, employé des Contributions Indirectes, domicilié 7 rue Vaubecour (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).

Père : SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël ( 1771 - 1826 )
Mère : SONYER Marie Anne Denise Augustine ( 1777 - 1840 )

Union : DUPONT Louis François ( 1782 - 1864 )
Mariage : 15 mai 1821 à Lyon 69
Furent témoins furent Joseph Gabriel CELLE du BY, chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, Augustine SONYER, Alphonse Pierre CIRLOT, Alexandre GÉRARD, Claude LOMBARD. (Source : courriers d'Agnès GOJON et fichier Geneanet de Bruno Rougier).
Enfant : DUPONT Jules Raymond ( 1822 - 1883 )
Note individuelle : Mariée à un employé de l'Octroi à Lyon.
(source : Les Châteaux historiques du Forez, par Emile SALOMON, volume 2, page 44).
ARMES : D'argent au chevron de gueules accompagné en pointe d'un peuplier terrassé le sinople au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or, couronne de comte, supports deux lévriers colletés (Alias Sur une autre gravure plus récente les lévriers sont remplacés par deux lions).
Habite à Aurec, à Lyon, 10, rue Vaubecour et rue Saint-Joseph (anciennement rue Auguste Comte) au moment de son mariage.
Onomastique : Sonyer vient du latin salinarius désignant une personne qui vend du sel ou travaille dans une saline. Dulac de la Tour d'Aurec : ajout patronymique de la branche cadette de la famille, seigneurs du Lac et de la Tour-des-Sauvages, dans la Haute-Loire. La Tour des Sauvages sera rebaptisée Tour d'Aurec après la reconstruction de son château.
(Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).

SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Augustine Fanélie
SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël
SONYER DULAC Jean
TISON-DÉSARNAUD Françoise
SONYER Marie Anne Denise Augustine
SONYER Jean-François Marcellin
BAROU de LA LOMBARDIÈRE de CANSON Claire Elizabeth Pierrette




SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Laure
Naissance : 29 ventôse an XII à Saint-Genest-Lerpt 42
(Source : voir fichier Geneanet de Bruno Rougier).
Décès : 19 août 1806 à Aurec-sur-Loire 43 les Sauvages, devenu le château de la Tour d'Aurec
(Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).

Père : SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël ( 1771 - 1826 )
Mère : SONYER Marie Anne Denise Augustine ( 1777 - 1840 )

SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Laure
SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël
SONYER DULAC Jean
TISON-DÉSARNAUD Françoise
SONYER Marie Anne Denise Augustine
SONYER Jean-François Marcellin
BAROU de LA LOMBARDIÈRE de CANSON Claire Elizabeth Pierrette




SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Paul Jean-Baptiste
Rentier

Naissance : 17 mars 1806 à Monistrol-sur-Loire 43
Furent témoins Jean-Baptiste CHOURETTON, greffier de paix, 33 ans, domicilié à Monistrol, et Claude-François MOTTIER, 26 ans, leveur des droits d'enregistrement de l'arrondissement de Monistrol, également domicilié à Monistrol (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).
Décès : 15 juillet 1837 à Brignais 69
(Source : courriers d'Agnès GOJON). Le 16 selon Bruno Rougier.
Furent témoins Charles-Antoine SCRIBANI, 47 ans, officier de cavalerie en retraite domicilié à Brignais, son beau-père, et Jean MOURON, 44 ans, instituteur, domicilié également à Brignais (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).

Père : SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël ( 1771 - 1826 )
Mère : SONYER Marie Anne Denise Augustine ( 1777 - 1840 )

Note individuelle : D'après la Tour-Varan, il meurt jeune sous les caresses de sa mère implorant le ciel. L'assertion est erronée : Paul est déjà un adulte lorsqu'il décède et sa mère semble absente (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).

SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Paul Jean-Baptiste
SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël
SONYER DULAC Jean
TISON-DÉSARNAUD Françoise
SONYER Marie Anne Denise Augustine
SONYER Jean-François Marcellin
BAROU de LA LOMBARDIÈRE de CANSON Claire Elizabeth Pierrette




SONYER DULAC Antoine
Naissance : 29 août 1763 à Montbrison 42
Il eut pour parrain Antoine TISON-DÉSARNAUD, et pour marraine Catherine LAURENSON de La ROCHE, représentés par Jacques NIZET, demeurant Saint-Georges-de-Haute-Ville (42), et Claudine CELLIER, sa femme. Furent témoins Jean VIDAL et Hubert RAYMOND, marguilliers de la paroisse Saint-André. (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).
Inhumation : 3 septembre 1766 à Montbrison 42 paroisse Saint-André, dans un tombeau de l'église paroissiale ( Source )
Décédé la veille, présents messires Claude ARTHAUD, et François CHAINE, ecclésiastiques de cette église, qui ont signé.

Père : SONYER DULAC Jean ( 1728 - 1792 )
Mère : TISON-DÉSARNAUD Françoise ( 1734 - 1813 )

SONYER DULAC Antoine
SONYER DULAC Jean
SONYER DU LAC Jean-François
LAURENSON de LA ROCHE Catherine
TISON-DÉSARNAUD Françoise
 
 




SONYER DULAC dit de LA TOUR d'AUREC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël
Ecuyer, officier de dragons, conseiller général de la Haute-Loire - Seigneur de la Boutonne, Marnas, Pralong et de la Tour-des-Sauvages

Baptême : 25 novembre 1771 à Montbrison 42 paroisse Saint-André ( Source )
Né la veille, il eut pour parrain Denis Augustin SONYER du LAC, seigneur de Marnas, Pralong et la tour des sauvages, représenté par Jean GROLLIER, maître menuisier et charpentier à Montbrison, qui signe, et pour marraine Catherine de LAURENSON de La ROCHE, représentée par Françoise ROCHETTE, épouse de Jean GROLLIER, qui ne sait signer, en présence du père, qui a signé..
Témoin : SONYER DU LAC Denis-Augustin ( 1726 - an VII )

Décès : 14 novembre 1826 à Paris (1er) 75 rue Saint-Honoré, n° 286
(Source : voir base Roglo).

Père : SONYER DULAC Jean ( 1728 - 1792 )
Mère : TISON-DÉSARNAUD Françoise ( 1734 - 1813 )

Union 1 : SONYER Marie Anne Denise Augustine ( 1777 - 1840 )
Mariage : 3 ventôse an V à Saint-Didier-la-Séauve 43
Furent témoins Gabriel-Joseph CELLE du BY, Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, Vital MORO, Joseph MORO, Gaspard GUIGONNET, Augustine ALLOUËS de LAFAYETTE. (Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).
Témoin : CELLE Joseph Gabriel ( 1762 - 1827 )
Divorce : 20 mai 1809 à Yssingeaux 43 Jugement du Tribunal
Tribunal d'Yssingeaux, 20 mai 1809.
Jugement de divorce entre
Dame Marie Augustine SAUNIER épouse du Sieur DULAC habitant à Saint-Didier-la-Séauve, demanderesse en divorce pour cause déterminée comparante par CHAMPANHAC, son avoué et conseil d'elle assistée d'une part.
Et Pierre-Hector DULAC propriétaire habitant à la Tour, commune d'Aurec "deffendeur" et comparant par CHEVALIER son avoué et conseil de lui assisté d'autre part.
Dans le droit,
Doit-on admettre la demande en divorce formée pour cause déterminée par dame Augustine SAUNIER contre Pierre-Hector DULAC son mari ?
Considérant qu'il n'a été relevée aucune fin de non-recevoir contre cette demande, que les formalités voulues par la loi ont été remplies, que c'est la cas d'admettre la demande dont il s'agit en conformité à l'article 246 du Code civil .
Par ces motifs, le tribunal jugeant en premier ressort, ouï le rapport de Me ROCHER-DESCHAMPS ainsi que les avoués des parties d'elles assistés qui ont conclu, ouï aussi M. le Procureur impérial en ses conclusions "verballes",
Admet la demande en divorce pour cause déterminée formée par ladite dame Augustine SAUNIER contre Pierre-Hector DULAC son mari.
Et au fond,
Ouï de nouveau Me ROCHER-DESCHAMPS dans son rapport ainsi que les avoués des parties toujours d'elles assistés, ouï pareillement M. le Procureur impérial en ses conclusions
Dans le droit,
Doit-on surseoir à l'admission du divorce ou convient-il de l'admettre dans l'état où se trouve l'instruction ?
Considérant que les parties n'ont jamais demandé à faire preuve des faits employés pour le divorce, qu'elles sont fondées sur des injures graves comme leur paraissant suffisantes pour la nécessité ; que les faits sont établis par plusieurs lettres missives enregistrées écrites par M. DULAC tant à son épouse qu'à leurs parents communs, desquelles lettres il résulte en effet que le mari accuse sa femme de s'attirer le mépris public par une conduite déplacée, et d'avoir été sur le point d'être surprise avec un particulier qui s'échappa en désordre et précipitamment par la fenêtre de son cabinet,
Considérant que les faits ci-dessus énoncés n'ont pas été établis par le sieur DULAC, qu'il n'a pas demandé d'en faire preuve et que dans tous les cas ils forment des injures graves surtout en considérant la qualité ou la condition des parties, que c'est le cas d'appliquer l'article 201 du même Code,
Considérant que quoique le tribunal civil ait la faculté de surseoir à l'admission du divorce il ne pourrait en résulter aucune injure plus grave que celle qui est faite à la dame DULAC, que l'instruction se trouvant concluante et suffisante il y a lieu de prononcer sur le champ avec d'autant plus de raison que les parties ont persévéré depuis le jugement du 30 août 1808.
Par ces motifs, le tribunal jugeant en premier ressort admet le divorce pour cause déterminée formé par la ditte dame SAUNIER contre M. DULAC son mari auquel effet authorise laditte dame à se retirer devant l'office de l'Etat-civil pour le faire prononcer conformément aux lois, dépens compensés,
Et de suite ouï encore M. le Procureur impérial dans ses conclusions verbales relatives à l'état et à l'avantage des enfants
Dans le droit,
Le traité passé entre parties le 23 mars 1807 forme-t-il un obstacle pour que les enfants soient placés différemment qu'il ne fut convenu lors dudit traité et dans la négative à qui convient-il de laisser lesdits enfants ?
Considérant que le traité dont s'agit fut consenti pour le cas de divorce par consentement mutuel et qu'alors les parties pouvaient convenir du sort des enfant conformément à l'article 280 du même Code ; que s'agissant aujourd'hui d'un divorce pour cause déterminée elles n'ont pu déroger aux articles 1302 et 1388 qui accordent une action au procureur impérial pour le plus grand avantage des enfants et prohibe de déroger en aucune manière aux droits résultants de la puissance maternelle et puissance paternelle,
Considérant que des trois enfants issus du mariage du Sieur DULAC et de la dame SAUNIER, l'un deux appelé Paul est en bas âge puisqu'il n'est âgé que de deux ou trois ans qui est un enfant ayant besoin des soins de sa mère, il convient qu'il lui reste confié, qu'ayant été soutenu par le Sieur DULAC sans être désavoué par la dame SAUNIER qu'il habite avec la dame DESARNAUX sa mère et qu'il s'est procuré une institutrice, il convient aussi de lui confier Fanélie sa fille aînée, et quand à l'égard d'Emma Vinda leur troisième enfant il est à propos de la placer dans une communauté où elle recevra l'éducation convenable attendu qu'elle est âgée de moins de cinq ans que Fanélie et que l'instruction qui serait fournie à cette dernière pourrait ne pas lui convenir.
D'après ces motifs le tribunal jugeant en premier ressort et disant droit aux conclusions de M. le Procureur impérial authorise la dame SAUNIER à garder et donner ses soins à Paul DULAC son fils en lui fournissant l'entretien et une éducation convenable à ses frais et à l'égard de Fanelli ordonne qu'elle restera placée dans la maison de son père et sous la surveillance de la dame DESARNEAUX son ayeule et que le sieur DULAC sera pareillement tenu de fournir à laditte Fanelli sa fille et à ses frais l'entretien et l'éducation convenable, et enfin en ce qui concerne Aimenda Venda le tribunal ordonna qu'elle sera placée à la diligence de M. SAUNIER dans l'établissement des dames religieuses de Saint-Sauveur pour y recevoir une éducation convenable et que sa pension et son entretien seront supportés par égales portions par lesdits DULAC et SAUNIER et payés d'après les règlements de ce pensionnat.
MARTHORY, président.
Audience tenue par le tribunal civil séant à Yssingeaux le 24 mai 1809.
Présents, Messieurs MARTHORY, président ; ROCHER-DESCHAMPS ; MORET-LACHAPELLE et MOLLIN, juges ; CHEVALIER, procureur impérial ; MASSARD, greffier.
Inscription de l'acte de divorce à l'état civil le 26 10 1809 à St-Didier-la-Séauve (anciennement St-Didier-en-Velay, 42). Les témoins sont : François-Philibert VIGNE, notaire public à la résidence de Saint-Didier, 41 ans ; François-Denis MICHEL, propriétaire à St-Didier, 44 ans ; Jean GARNIER, marchand à St-Didier, 49 ans ; Jean-Antoine PASTOUREL, boulanger à St-Didier, 38 ans.
D'après certains chroniqueurs, il se serait remarié avec une demoiselle de FORNEL de SOLEILLANT, mais nous n'avons retrouvé aucun indice probant mentionnant cette seconde union à ce jour.
Il laisse différents manuscrits à son décès dont :
Histoire civile et religieuse des anciens habitants des Gaules, depuis les temps fabuleux jusques à la fin du règne de Clovis, en parties. Ce manuscrit fut acheté par M. COQUEBERT de MONTBRET, érudit normand, et se trouve aujourd'hui à la bibliothèque Jacques Villon de Rouen.
"Tableau philosophique de la Révolution française" et "Histoire de divers départements de la France en quinze cahiers" (perdus).
En 1867, l'avocat parisien François SUGIER, d'une famille de cultivateurs dans le Velay, dans son ouvrage "L'enfant de la cabane : graves et plaisants récits de son pélerinage dans la vie", raconte plaisamment : dans ce maudit pays, on est en proie non seulement non seulement aux chaleurs excessives mais aux miasmes meurtriers d'un grand nombre de marais. Mais ces marais, pourquoi ne les dessèche-t-on pas ? Parce que leurs propriétaires sont friands du gibier qui y foisonne, et ne veulent pas qu'on y touche. De ce nombre est l'auteur du "Précis historique du département de la Loire",M. Hector du LAC de la TOUR d'AUREC. Quel nom bon Dieu ! Si Jonas en avait porté un pareil, il aurait pu défier la baleine de l'avaler.
Franc-maçonnerie :
En 1802, il était déjà membre de la Loge de la Parfaite Union au Puy. Il demeure à la Tour d'Aurec, arrondissement d'Yssingeaux. Il est membre de la maison d'initiation de l'Ordre du Temple au "couvent du Puy" (AN, AB, XIX, 141). Il est inscrit comme "respectable"
En 1809, il était membre de la loge des "Amis éprouvés" au Puy, sous l'obédience du Grand Orient de France. Il est alors indiqué habitant à Yssingeaux.
En 1810, il est membre non-résident de la Loge des chevaliers de la Croix.
Source : Fichier Bossu (fête de l'Ordre, imp. coll. Baylot)
Cette loge était une émanation de Sainte-Caroline et défendait une filiation fantaisiste de la franc-maçonnerie avec l'Ordre du Temple. Elle comptait parmi ses membres des musiciens tels que le compositeur italien PARENTI, le compositeur autrichien von NEUKOMM, le ténor-baryton espagnol Manuel GARCIA, le bibliothécaire-antiquaire Gaspard MICHEL dit "abbé LEBLOND", le philanthrope et bienfaiteur des aveugles Valentin HAÜY ainsi que des aristocrates tels que le duc de CHOISEUL-STAINVILLE ou Son Altesse Royale Alexandre de WURTEMBERG. Cette loge néo-templariste connaît son apogée dans les années 1808-1815, étant proche du pouvoir impérial, organisant même des processions) à cheval dans les rues de Paris. Avec la fin de l'Empire, son influence décroît rapidement.
(Source : voir fichier Geneanet de Bruno François Rougier).
Enfants : SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Augustine Fanélie ( an VII - 1822 )
SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Emma Antoinette Wanda ( an IX - 1822 )
SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Françoise Laure ( an XII - 1806 )
SONYER DU LAC de LA TOUR d'AUREC Paul Jean-Baptiste ( 1806 - 1837 )
SONYER DULAC N... ( ? - ? )
Note familiale : Etaient cousins germains.
Union 2 : DU FORNEL de SOLEILLANT N... ( ? - ? )
Note individuelle : Publia en 1816 une histoire de la Haute-Loire et réunit une très belle bibliothèque aujourd'hui dispersée.
(Armorial Général du Velay, par Georges PAUL, Marseille Reprints, 1975, page 439).
Natif de Montbrison, il fut officier de dragons, puis membre du Conseil général de la Haute-Loire, membre correspondant de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Lyon, bibliophile distingué et auteur de plusieurs ouvrages d'histoire locale. Il mourut complètement ruiné.
(source : Nobiliaire du Velay et de l'Ancien diocèse du Puy, par Gaston de JOURDA de VAUX, tome VI, page 219).
Auteur du Précis historique et statistique du département de la Loire (FOREZ), il s'intitulait : Hector du LAC de LA TOUR d'AUREC, ancien officier de dragons, membre du conseil Général de la Haute-Loire, etc..., et a joué un certain rôle après la Révolution.
Les prodigalités d'Hector SONYER du LAC aboutirent à une catastrophe qui fut formidable. Toutes ses propriétés furent vendues : la Tour d'Aurec, la Boutonne et autres. La magnifique bibliothèque de 60,000 volumes fut vendue au bouquiniste CELSE qui les fit transporter à Saint-Etienne à pleins tombereaux. Il s'en perdit beaucoup dans le trajet, par le peu de soin qu'on en prit : les cahots les soulevaient dans la voiture et les dispersaient le long de la route. On en ramassa beaucoup, et il est peu de maisons, depuis le Pont-Salomon jusqu'à Firminy, où l'on ne trouve des débris de cette bibliothèque augmentée par trois générations de médecins.
Quant à M. Hector du LAC, il mourut chez son gendre qui lui-même était dans la gêne.
De cette famille qui a fait tant de bruit, il ne reste plus personne pour en prolonger l'écho, et l'oubli ouvre ses portes à deux battants pour tout engloutir : il n'en sera plus question.
(Armorial et Généalogies des Familles de Saint-Etienne, par Jean-Antoine de LA TOUR-VARAN, Saint-Etienne, 1854, page 460).
Ancien officier de dragons, membre du collège électoral, conseiller général de la Haute-Loire, memebre de l'Académie de Lyon et de plusieurs académies et sociétés littéraires et agricoles. Complètement ruiné, après avoir dissipé toute sa fortune, il mourut à Paris, chez son gendre, après une longue maladie. (MANDET et les "Annales" l'appellent Henri, né à Aurec; Félix THIOLLIER et NOBIRULUS le font naître à Montbrison).
Historiagraphe et naturaliste, Hector Du LAC de LA TOUR d'AUREC (titre qu'il se donne) est l'auteur d'un précis historique et statisque du département de la Loire (Le Puy, LACOMBE, 1807), qui n'est que la première partie d'une histoire complète du département que l'auteur avait l'intention de donner. L'histoire du canton du Puy est tout ce qui en fut publié. Il fit aussi des notes manuscrites sur les Tombeaux gaulois ("Annales", 1859).
(source : Dictionnaire Biographique de la haute-loire, par Gaston JOUBERT, Yssingeaux, 1982, page 363).
Auteur d'un précis historique et statistique sur le département de la Loire, publié en 1807 sous le nom de Hector du LAC de LA TOUR d'AUREC (source : Le Forez Pittoresque, par F. THIOLLIER, volume textes, page 444).
Les prodigalités d'Hector aboutirent à une catastrophe. Ses propriétés, notamment La Boutonne, furent vendues, ainsi que sa magnifique bibliothèque de 60,000 volumes. Il mourut chez son gendre, qui était lui-même dans la gêne.
La Boutonne appartient aujourd'hui à M. RASCLE, résidant au Bois-Monzil.
(source : Les Châteaux historiques du Forez, par Emile SALOMON, volume 2, page 44).
Aurait habité 289 rue Saint-Honoré à Paris (Source : courriers d'Agnès GOJON).
Aide de camp de Précy, lieutenant-colonel des Dragons, officier d'Artillerie, Conseiller Général de la Haute-Loire, écrivain naturaliste et "historien distingué", membre inscrit de l'Académie de Lyon et à celle de Montauban, rentier.
Armes : D'argent au chevron de gueules accolé en pointe d'un peuplier terrassé le sinople au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or Couronne de comte Supports deux lévriers colletés (Alias Sur une autre gravure plus récente les lévriers sont remplacés par deux lions). Alias D'argent à un arbre de sinople accolé de trois trèfles du même Supports : deux lions.
Biographie et œuvres :
Hector est l'auteur de plusieurs ouvrages d'Histoire portant sur le Forez et le Velay, et principalement, d'une "Histoire du département de la Haute-Loire, canton du Puy." Au Puy, de l'imprimerie de J.B La Combe, 1813. In 8° VIII 183 pp, (dédicace au chevalier de CAHOUAC, préfet de la Haute-Loire).
Il servit au siège de Lyon auprès des insurgés avant de faire carrière dans l'armée républicaine puis royale. Cette situation est dénoncée par les sans-culottes foréziens qui demandent sa tête, comme le montre la lettre ci-dessous adressée aux notables de Chambéry. J'ai choisi de retranscrire l'orthographe pittoresque, mais l'effet comique ne doit pas faire oublier la terrible réalité que vit la France et l'horrible répression qui s'abat sans discernement sur les Lyonnais. Dans la capitale des Gaules, la guillotine tranche sans discontinuer ... Pour corriger un tant soit peu l'anarchie toute montagnarde de ce texte, j'ai ajouté le minimum vital de ponctuation.
Aux citoyens, juges, maires, officiers municipaux de Chambéri, département du Mont-Blanc,
De Commune d'Armes cidevant, St Etienne Enforest Firmini 28 mars 1794 vieux stile, octodi germinal l'an 2° de la république une indivisible et immortelle. Vive la sainte montagne.
Citoyens républicains,
Nos devoirs sacrés pour notre chère patrie que nous avons juré de deffendre au prix de notre sang nous obligent detaffirmer que le nommé sonier-Dulac de Montbrison, et habitant St Germain Lerpt, canton de St Etienne, commune d'Armes, grand jeune homme leste, est un fieffé scélérat rebelle contre la république; ce nommé Sonier-Dulac natif de Montbrison et habitant le lieu de St Germain Lerpt que ces parents ont volé, escroqué aux parents naturels héritiers d'un nommé Ferriol. Linsensé a été à Lyon aide de camp du scelerat Prescy* ; les Sonier Dulac ses oncles qui habitent Aurec sont des contre revolutionnaires infames, rusés, perfides, sont tous des rebelles riches rusés coquins perfides ennemis jurés de la république et de la révolution. Citoyens nouveaux frères et républicains, nous te conjurons au nom sacré de la patrie que vous avé adopté de ne point laisser echapper du glaive de la loi ca jeune coquin scelerat rebelle, Sonier Dulac, aide de camp de Prescy*, qui a servi, a Lyon, contre la république, tenéle sous bonne et sure garde, que sa tete coupable paye le crime et loffense qu'il a commis contre la république; qu'il n'échappe pas à la loi; et que lui et ses parents sointous comme lui punis, punis a aurec avec le nommé Genestet seigneur d'aurec l'ami et le confident des Sonier-Dulac, et qui était coalisé avec les rebelles de linfame Lyon qu'ils ont tous ensemble soudoyé nous vous affirmons léxacte vérité tous ses oncles Sonier Dulac a aurec et St Didier Envelay sontous aussi rebelles scelerats que leurs neveu tous tous ils ne méritent aucune grace nouveaux freres adoptifs de Chambery, continué a arreter tous les échapés de linfame Lyon où ils avait déclaré la guerre à la république et qui ont osé se mesler dans nos armées pour echapper au juste chatiment qui les attend. Ils sontous rependus (sic) dans nos armées et aux Alpes pour trahir et tuer la république et la liberté l'armée des Alpes est infestée des scelerats rebelles de linfame Lyon; on doit scrupuleusement les tous surveiller et les arreter ils nous perdroint tous. Les nommés Sonier-Dulac, Molle, Legalery lainé, Dutaillon, Biralion et autres gencs tel d'aurec les Chivet, les Neron, les Praire, les fils Vincent de St Etienne, commune d'armes, de firmini d'aurec, tous ces exnobles de nos montagnes échapés de Lyon sont aux Alpes et travaillent tous à la contrerevolution avec tous les marchands riches de Lyon, St Etienne, St Chamond, St Etienne ettous les riches, exnobles, bourgeois, judas, traitres, rusés ,des campagnes. Tous les marchands sonttes ennemis jurés de la république de la revolution et des patriotes tous les marchands scelerats nont d'autre patrie que leur coffrefort ils n'aiment que le luxe le monopole loppression du pauvre peuple. Citoyens republicains salut union fraternité concorde. A Firmini pres de St Etienne commune d'armes les clubistes patriotes vos freres et amis 1794 28 mars 1794 . Cette missive ne semble pas avoir eu de conséquence trop fâcheuse pour Hector qui fut relâché après un bref emprisonnement à Chambéry, consécutif à ses démêlés avec la commission militaire de Lyon (Il s'agit de PERRIN du PRESSY, commandant-en-chef des armées insurgées).
Si la Révolution n'eut pas de conséquences fatales pour Hector, elle porta néanmoins une atteinte irrémédiable à sa fortune. Ses biens furent saisis, mis sous scellés, et il doit payer une main levée pour récupérer son domaine de la Boutonne le 12 thermidor an II. Bien qu'il ne fut pas emprisonné longtemps, il dut subir le 9 brumaire an II un jugement de la commission populaire et militaire de la commune de Lyon réinvestie par les Montagnards et appelée alors Ville affranchie.
A comparu ensuite Pierre DULAC, âgé de 20 ans, natif de Saint-Genest-Lerpt, district de Saint-Etienne ; après son interrogatoire et différents certificats qui attestent son civisme, nous avons ordonné son élargissement et qu'il serait mis sous la surveillance de sa municipalité...
A Chambéry, réintégré dans les armées républicaines, le général en chef des armées de la République au quartier général de Grenoble, Jean-François CARTEAUX, le charge le 22 frimaire an II de diriger la fabrique de canons. Il était auparavant et lors de son jugement canonnier à la 18° compagnie du 9° d'artillerie à cheval à Valence.
Mis en détention à la maison d'arrêt de Chambéry, comme nous l'avons vu, un arrêté du conventionnel Antoine-Louis ALBITTE, en date du 19 Floréal an II, ordonne sa libération. En effet, les Révolutionnaires se rendirent vite compte qu'ils avaient davantage à gagner en le maintenant à la fabrique d'armes, il est donc remis en liberté sans délai sous la surveillance toutefois du citoyen agent national près le district.
Le 22 thermidor an II, le conseil général de la commune de Commune d'Armes (St-Etienne) assemblée en permanence et séance publique, attribue un certificat de civisme à plusieurs citoyens, dont le citoyen Pierre-Raphaël DULAC.
Le 26 nivôse an III, il obtient une nouvelle attestation de civisme et est autorisé à quitter la fabrique de canons de Chambéry pour diriger l'exploitation de ses mines à Saint-Germain-Lerpt.
Le 4 pluviôse an III, un nouveau certificat de civisme lui est décerné par le représentant du peuple à Grenoble et il l'enregistre le 14 pluviôse à Saint-Etienne. A cette date, il avait déjà pu réintégrer son domaine de la Boutonne.
En l'an VII, il réclame d'exploiter de nouvelles mines de houille à Saint-Germain-Lerpt. Le 4 messidor an VII, l'administration centrale du département de la Loire, attendu que les formalités prescrites par la loi du 28 juillet 1791avaient été remplies ; considérant qu'il est de l'intérêt public que cette importante exploitation obtienne tous les degrés d'exploitation possibles, et qu'une concession légale est l'un des plus sûrs moyens pour atteindre ce but ; considérant que l'étendue de la concession réclamée n'excède pas, à beaucoup près, celle fixée par l'article 3 de la loi du 28 juillet 1791 ; le suppléant du président du Commissaire du directoire exécutif entendu, arrête :
Article premier : concession est faite pour 50 ans, au nom de la République, au citoyen Hector DULAC, des mines de houille qui peuvent exister sous la superficie des fonds qu'il possède en la commune de Saint-Germain-Lerpt, sauf néanmoins l'approbation du directoire exécutif.
Article deuxième : en conséquence de ladite concession, le susnommé continuera ses exploitations en se conformant aux lois et décrets qui concernent cet objet. Mais, hélas pour Hector, le pouvoir exécutif n'approuva pas cet arrêté.
Suite à l'attentat de la rue Saint-Nicaise le 24 décembre1800, il fait partie des nombreuses personnes dénoncées. Il est interrogé par le policier Pierre-Marie DESMARET (1764-1832), l'un des principaux agents du ministre de la Police FOUCHÉ. Toutefois, l'entretien semble s'être relativement bien passé puisqu’Hector est relâché et écrit à DESMARET je ne cesserai de ne regarder comme un avantage ma dénonciation puisqu'elle m'a procuré le plaisir de faire votre connaissance. Je regarde comme un devoir de vous remercier de la délicatesse que vous employâtes à mon égard lorsque vous fûtes chargé de mon interrogatoire. Je n'oublierai jamais l'honnêteté de votre conduite et la noblesse de vos procédés. Cette lettre fut rédigée longtemps après les faits, le 21 avril 1814 (cf. dossier Desmaret à Compiègne) (Source : "Fouché : Les silences de la pieuvre", Tallandier, 2014).
Il est nommé conseiller général du département de la Haute-Loire en 1805. Le Journal de l'Empire du 5 août 1806 rapporte :
Le respect pour les tombeaux et la reconnaissance due aux grands hommes ont repris leur empire à la voix du Souverain. Le conseil général du département de la Haute-Loire vient de demander à M. le préfet le rétablissement de l'ancien mausolée élevé aux mânes de Bertrand du GUESCLIN, mort en assiégeant Châteauneuf-Randon, près de la ville du Puy, où s'était réfugiée la bande des Anglais et des brigands connus sous le nom de "Routiers". Les philosophes vont dire que le conseil général du département "rétrograde" jusqu'au quatorzième siècle car il a voté une somme de 3000 francs pour réparer ce monument érigé au sauveur de la France, le 28 juillet 1380. Interprète des vœux de tout le département, le conseil général a témoigné à Son Excellence le Ministre de l'Intérieur* le désir qu'il avait de déposer au pied du trône son tribut de respect, de reconnaissance et d'admiration ; les députés sont MM. BEAUFORT de MIRAMOND, DULAC de la TOUR d'AUREC, de RIBEINS et CHABRON de SOLIGNAC, tous membres du conseil général et dignes de la confiance que leur témoignent en ce moment leurs concitoyens.
Au sortir de la période révolutionnaire, il est reçu à l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon en 1809. Mentionnons parmi les autres membres de cette institution contemporains d'Hector : Bonaparte, premier consul; Ampère, professeur de physique; Fleury Richard, peintre; Cambacérès, second consul; Lebrun, troisième consul; Bonaparte Lucien, ancien ambassadeur, Talleyrand-Périgord, ministre des Affaires Extérieures; Chaptal, ministre de l'Intérieur; Montgolfier Joseph, papetier d'Annonay; Boissy d'Anglas, Dupont de Nemours; Fontane; Parmentier; de Beauharnais Fanny, Lacépède, sénateur; Monge; Rougier de la Bergerie; de Chateaubriand, secrétaire de la Légation à Rome; Fay-Sathonnay, maire de Lyon; Alexis de Noailles, ambassadeur à Vienne; Drovetti, consul général de France au Echelles et au Levant; Champollion le jeune; de Lamartine, de l'Académie Française; Charles Nodier, de l'académie Française; Révérony-Saint-Cyr...
Il intéresse ses confrères de l'Académie par des communications à la fois archéologiques et géologiques. Comme il est reporté dans l' Histoire de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dumas, 1839; il lut à l'assemblée son mémoire sur les cavernes druidiques de Haute-Loire. Il avait été le disciple de M. Alléon DULAC de la TOUR d'AUVERGNE. Alléon fixa l'attention d'Hector sur de nombreuses demeures souterraines qu'un éboulement avait mises à découvert dans le canton de Monastier. Hector entreprit des fouilles poussées. Il en conclut que ces cavernes étaient antérieures au christianisme tout en insistant sur l'ingéniosité de leurs concepteurs. D'après lui, ces retraites gauloises, situées sur une surface de terrain qui n'a pas plus de trois lieues sont appelées par les habitants bornes de fées, bornes signifiant cavernes et ont pu receler 1200 individus. Elles sont creusées avec art et les commodités qu'elles présentent ne peuvent se concilier avec l'idée que l'on a de la barbarie précédant notre civilisation. Auguste et ses deux successeurs, nous dit Hector, ayant relégué le culte druidique dans les forêts et interdit à ses ministres et ses sectateurs l'entrée des villes; cette population fidèle à la religion de ses pères, ne pouvant se construire des demeures qui eurent excité la défiance et les inquiétudes des nouveaux dominateurs, dut de creuser des retraites dans les montagnes basaltiques du Velay, loin des endroits fréquentés par un vainqueur qui établissait la domination par la force des armes et la propagation encore plus puissante d'une nouvelle croyance; car un conquérant ne connaît d'autre Dieu que celui qui favorise ses projets, et joint toujours à la terreur de la victoire la terreur plus forte de la religion. SONYER DULAC a appuyé son opinion par des détails multipliés sur les constructions, la division et la situation de tous les réduits, de toutes les excavations, de toutes les cavernes dont il donne une description fort précise.
Il n'épargne ni son temps ni son argent pour traduire, déchiffrer, fouiller, dès lors que les indices recueillis permettent d'éclairer l'histoire du Forez et du Velay. Son œuvre est essentiellement issue d'archives héritées de sa famille, mais Hector, outre ses activités archéologiques, mène lui-même de nombreuses recherches lithologiques et minières.
Il sera assez assidu aux séances de l'Académie de Lyon, comme nous le prouvent les comptes-rendus, y compris à la fin de sa vie, lorsque, déjà malade, il s'apprêtait à Partir pour Paris où il devait mourir, loin de sa chère province de Forez.
En parallèle de ces activités littéraires, Hector exploite des mines de charbon à ciel ouvert qu'il possède à Saint-Genest-Lerpt après avoir fabriqué des canons, ayant été à la fois cavalier et artilleur dans les armées de la République et de l'Empire.
En 1818, Nicolas VITON de SAINT-ALLAIS cite son "Histoire du département de la Haute-Loire" publié au Puy en 1813 dans le volume 13 de son "Nobiliaire universel de France", à propos du passage du roi CHARLES VI au Puy en 1394.
D'après certains auteurs, il serait mort pour certains chez sa fille Fanélie. Pour d'autres, il serait décédé à Paris après avoir épousé en secondes noces une demoiselle de FORNEL. La TOUR-VARAN précise par ailleurs qu'Hector joua "un certain rôle après la Révolution". A la suite de recherches, nous savons qu'Hector est bien décédé à Paris, et non chez son gendre à Lyon et que selon toute vraisemblance il ne s'est jamais remarié. La mention de la "demoiselle du FOURNEL" provient du fonds Chalayer à Saint-Etienne qui comporte au sujet de la famille SONYER de nombreuses erreurs ou informations fantaisistes. D'après les détails concernant la "demoiselle du FOURNEL" dans ce fonds, il est clair qu'il s'agit d'une confusion de l'auteur et qu'elle n'est autre qu'Augustine, la seule épouse connue d'Hector. Un manuscrit évoque la mésentente dans le couple et les tentatives d'empoisonnement que celle demoiselle du FOURNEL aurait tenté de faire subir à son époux mais dont celui-ci, issu d'une famille de médecins, aurait su se prémunir grâce à des antidotes !
Plusieurs chroniqueurs affirment que, par trop prodigue, H. dut vendre ses propriétés et plus 60 000 ouvrages de sa très fameuse bibliothèque. Pour certains, ces volumes furent vendus au bouquiniste Celse qui en prit peu soin. Ils racontent qu'en les transportant vers St Etienne, beaucoup de livres furent perdus en chemin, et qu'il était alors peu de maisons, de Pont-Salomon jusqu'à Firminy, qui ne possédassent des fragments de cette bibliothèque que trois générations de médecins avaient commencé à réunir !
Dans sa bibliothèque, se trouvait un ouvrage intitulé "Collectiones ex multis authoribus sumptae 1674." Authore Francisco Saunier Dulac medico regio au verso de la couverture, ex-libris Bibliothèque // de Mr // Hector Dulac (reg. 71 fts pap. couverture incomplète). Cet ouvrage se trouve aujourd'hui aux archives de la DIANA.
Hector fut l'auteur du Précis historique et statistique sur le département de la Loire, Le Puy, 1807 (2 volumes).
Il fut aussi l'auteur de l'Histoire du département de la Haute-Loire, Le Puy, 1813.
A sa réception à l'Académie de Lyon, il fait don de 77 registres ou dossiers parmi lesquels on retrouve trace de la translation des reliques de Saint-Sigismond d'Auriol à Aurec, le 23 mai 1656. Dans ses documents se trouvent aussi des témoignages contemporains des sévices du baron des ADRETS, notamment le pillage et l'incendie de Montbrison. Parmi les volumes qu'il offre, beaucoup contiennent des détails utiles, curieux et instructifs sur les propriétés et les familles du Forez. Aussi dit-il : Plusieurs ne présentent qu'un intérêt de localité, et même secondaire, mais, dans le nombre, il s'en trouve qui peuvent être d'une grande utilité à l'historien. Cet hommage est un faible témoignage de mon respect pour une réunion à laquelle je ne cesserai de me féliciter d'appartenir. En plus des données sus-citées, on trouve dans ces volumes les procès-verbaux d'assemblées de l'arrière-ban, du Tiers-Etat et de la noblesse du Forez; un arrêt des grands jours concernant les enfants exposés à Saint-Etienne; une sommation aux prêtres de Saint-Pal-de-Mons pour confesser les hérétiques en 1558; un arrêt des grands jours condamnant le marquis de SAINT-PRIEST à avoir le cou tranché le 30 août 1667; les chartes des comtes de Forez; les statuts et réglements des corporations de Saint-Etienne, Furan et quatre lieues ès-environ; les réglements approuvés par les prévôts des marchands et échevins de la ville de Lyon; les limites de la sénéchaussée de Lyon; le procès-verbal du pillage et de l'incendie de l'église et chapitre de Notre-Dame de Montbrison, par les huguenots, le 15 avril 1574 ... Bref, un joyeux florilège (quoique plutôt sinistre pour le marquis de SAINT-PRIEST) apte à divertir les divers historiens et autres érudits de l'Académie !
Jean-Baptiste DUMAS, de l'Académie de Lyon, dit : Un autre correspondant, qui avait fixé provisoirement son domicile à Lyon, "M. DULAC de la TOUR", a intéressé l'Académie par des communications à la fois géologiques et archéologiques : il lut un Mémoire sur les cavernes druidiques de Haute-Loire. Ce manuscrit sur les cavernes druidiques a été conservé à la bibliothèque du Palais des Arts, à Lyon (manuscrit 219, f.95).
Un historien contradicteur d'Hector, Auguste BERNARD, juge sévèrement ses écrits portant sur l'étymologie du nom "Forez" : on ne saurait vraiment pas expliquer pourquoi du LAC de la TOUR d'AUREC pense autrement : il a voulu être d'une autre opinion que tous les auteurs qui ont écrit sur le Forez, et que du haut de sa grandeur il traite tout à son aise d'ignorants . Toutefois, en dépit de ces critiques, l'oeuvre d'Hector est citée dans plusieurs ouvrages d'Auguste BERNARD.
Le 28 février 1816, depuis sa demeure de Marcigny (71), Louis-François PERRIN de PRECY, ancien général des Lyonnais insurgés contre la Convention montagnarde en 1793, lui délivre le certificat suivant :
Le lieutenant général des armées du Roi, commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant en chef de la garde nationale de Lyon
CERTIFIE que M. DULAC de la TOUR, a été l'un de mes aides de camp pendant le siège que la ville de Lyon a soutenu en 1793 et qu'il s'est en cette qualité conduit avec zèle et bravoure.
Le présent certificat délivré pour rendre hommage à la vérité et servir et valoir ce que de droit.
Le lieutenant général
Le Cte de PRECY
Une copie de ce certificat est effectuée par M. CASTANIER, sous-inspecteur des revues, légalisé par la signature du baron de VIOMENIL, maréchal de camp, commandeur militaire du département de la Haute-Loire, au Puy, le 1er octobre 1817 (19° division militaire).
Plusieurs sources convergent pour affirmer qu'Hector gaspilla en spéculations littéraires la belle fortune amassée par son père, le docte Jean-Baptiste SONYER du LAC. Mais son œuvre, quoiqu'inachevée et largement empruntée aux travaux de son propre père reste une source appréciée de renseignements étant donné les nombreuses archives et l'importante bibliothèque qu'il avait à sa disposition.
En 1826, les députés de la Haute-Loire adressent une demande apostillée au Garde des Sceaux Pierre-Denis de PEYRONNET afin de favoriser la publication aux frais de l'Etat de son "Histoire du département de la Haute-Loire". Cette demande est appuyée par le prince Jules-Armand de POLIGNAC, alors ambassadeur à Londres, issu d'une famille originaire de la Haute-Loire et par son ami le baron de WISMES (il s'agit de Stanislas Alexis BLOCQUEL de CROIX de WISMES (1778-1831)). Le baron de WISMES avait été sous-préfet de Soissons, 6 janvier 1814, prisonnier le 15, il reprend ses fonctions le 25 avril. Préfet du Tarn, 10 juin/11 juillet, remplacé le 6 avril 1815, il devient préfet de Maine-et-Loire 12/24 juillet 1815 ; de la Haute-Vienne, 27 juin/1er août 1823 ; de l'Aube, 1er/27 septembre 1824 ; de l'Isère, 12 novembre 1828, nomination rapportée le 10 décembre ; de la Côte-d'Or, 16 octobre/11 novembre 1829, démissionnaire, il est remplacé le 14 août 1830.
En 1846, les "Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France", tome huitième, le citent à propos d'une inscription romaine sur une borne milliaire près d'Usson.
En 1912, A. COLLET le cite dans un article "Sur la calcédoine du Ménard près de Saint-Maurice-sur-Loire" publié par la Société linnéenne de Lyon.
Hector demeurait notamment dans son château d'Aurec et à Lyon, 18, rue Vaubecour. Il résidait en 1809 à Monistrol. Il décède à Paris, 289 rue Saint-Honoré ; il est alors qualifié de rentier.
Comme on pourra le constater, les relations entre Augustine et son second époux Hector, sont vite devenues orageuses. Augustine eut sans doute à souffrir des aléas de fortune d'Hector, et celui-ci, éloigné de son épouse par ses recherches et ses nombreuses activités, se montra par trop sensible aux médisances dont son épouse faisait l'objet. En 1809, Augustine se résolut en fin de compte à demander le divorce et Hector dut s'y rallier. Néanmoins, quelques mois auparavant, le tribunal avait attribué la jouissance des biens d'Augustine à Hector pour la sanctionner de ne pas avoir habité la résidence qui lui avait été fixée par la justice à Saint-Didier.
Jugement rejetant l'opposition d'Augustine au jugement fixant sa résidence obligatoire à Saint-Didier, et déchéance des biens de celle-ci en faveur de son époux :
Les personnes intéressées par la procédure civile remarqueront qu'il est fait opposition devant un même tribunal ce qui amène celui-ci à rejeter le moyen de l'avoué d'Augustine demandant le renvoi car le tribunal estime qu'il revient en premier lieu à l'opposant de bien se pourvoir. Le terme "comminer" présent dans le jugement signifie "mettre en demeure" en français archaïque. Ce terme est toujours utilisé dans la procédure judiciaire belge.
Tribunal d'Yssingeaux, le 17 janvier 1809
Entre M. Hector Pierre DULAC propriétaire habitant à la Tour, commune d'Aurec demandeur et comparant par CHEVALIER son avoué d'une part ;
Et dame Augustine SONYER épouse du Sieur DULAC habitant Saint-Didier défenderesse et comparante par CHAMPANHAC son avoué d'autre part ;
Ouï CHEVALIER avoué du demandeur qui a conclu ;
Ouï CHAMPAHNAC qui a conclu au renvoi de la cause attendu qu'il n'avait pas eu le temps de se procurer les pièces nécessaires à la défense de la partie;
Le tribunal ayant considéré que tout opposant envers un jugement doit être prêt à plaider ordonne la plaidoirie au fond ;
En conséquence Me CHEVALIER a de nouveau conclu et Me LAGREVAL avocat a plaidé pour le demandeur ;
CHAMPAHNAC n'a ni conclu ni plaidé au fond ;
Ouï M. le procureur impérial ;
Considérant que par jugement du 30 avril dernier le domicile de la dame DULAC a été jugé à Saint-Didier et qu'elle n'a pu le quitter sans une autorisation du tribunal ;
Considérant que les faits de maladie ou d'infirmité allégués par CHAMPANHAC ne sont ni établis ni justifiés par aucun certificat d'officier de santé ce qui seul aurait pu légitimer son absence ;
Considérant que par un second jugement du 6 décembre dernier la dite dame DULAC a été comminée de se rendre au domicile qui lui a été fixé par le tribunal, que son refus d'obéir fait présumer une résistance blâmable ;
Considérant qu'il résulte de l'article 270 du Code Napoléon que la femme qui quitte son domicile est privée de la jouissance de ses biens ;
Considérant que la dame DULAC étant porteuse d'un titre authentique qui lui accorde la possession de ses biens, le tribunal ne peut provisoirement ordonner l'exécution de son jugement nonobstant appel ou opposition ;
D'après le motifs, le tribunal jugeant en premier ressort de faire droit aux conclusions prises par l'avoué du sieur DULAC, donne défaut contre Me CHAMPAHNAC avoué de la dame DULAC pour n'avoir pas conclu ni plaidé au fond, et pour le profit, a démis et démet laditte dame DULAC de son opposition envers le jugement du 6 décembre dernier, ce faisant, envoie le Sieur DULAC en possession et jouissance des biens de son épouse, et déclare n'y avoir lieu à prononcer l'exécution provisoire du présent jugement ;
MASSARD MARTHORY
Enregistré à Yssingeaux le 17 janvier 1809.
(Source : Fichier Geneanet de Bruno-François Rougier).

SONYER DULAC Hector Denis Augustin Pierre Raphaël
SONYER DULAC Jean
SONYER DU LAC Jean-François
LAURENSON de LA ROCHE Catherine
TISON-DÉSARNAUD Françoise
 
 


                     


Ces pages ont été créées par Heredis pour Windows , © BSD Concept