Note individuelle
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Il fera un beau mariage en s’unissant avec Aglaé NEYRON, sa voisine de la rue Neuve, qui lui apportera
50 000 francs or de dot, 3 000 francs de trousseau et surtout le domaine du Minois à Saint-Genest-Lerpt
C’était un homme un peu excentrique qui s’est opposé à sa famille par ses opinions politiques. Libéral, il a participé à la chute des Bourbons et s’est donc heurté aux légitimistes de sa famille. Il avait repris la suite de son père dans le commerce de la rue Neuve, mais son mariage lui a permis d’investir dans nombre d’industries. Une fortune qui lui permet de faire construire la Colcombette, l’immeuble face à l’hôtel de ville. Un bâtiment plus haut que la mairie duquel, en 1830, il brandira le drapeau bleu blanc rouge. L’homme investira également dans les mines et prendra la tête de la Fronde contre la Compagnie générale des mines. Il obtiendra d’ailleurs son fractionnement. Censeur de la Banque de France, il sera également administrateur puis vice-président de la commission permanente des hospices civils de la ville. Avec son épouse, ils auront plusieurs enfants
dont Emma qui épousera André Marie DAVID et Adrien qui s’unira à la famille GUÉRIN, pilier du système bancaire lyonnais.
Quant à André Thomas, il sut assurer l’avenir économique de la descendance de famille COLCOMBET. Dans les années 1980, le domaine du Minois fut cédé à la ville de Saint-Genest-Lerpt dont André Thomas et son fils assurèrent les fonctions de maire.
(Source Le Progrès 2013).
Dote : château du Minois à St-Genest-Lerpt.
André a été Maire de St-Genest-Lerpt (1830-1848) et vice-président des hospices de St-Etienne sous la monarchie de Juillet.
Il a fait construire le superbe immeuble de la place de l'hôtel-de-ville qui abritait le Grand Cercle.
(Source : voir fichier Geneanet de Patrick Epitalon).
André-Thomas COLCOMBET baptisé dans la paroisse Notre-Dame en 1792 (né et décédé à Saint-Etienne, 15 août 1792, 26 janvier 1864), vit rue Neuve, à proximité du domicile des NEYRON. Personnalité énergique, important fabricant de rubans, COLCOMBET est le gendre idéal pour André NEYRON. Le mariage se fait, selon la tradition locale, sous le régime dotal, André NEYRON donnant à sa fille un trousseau de 3 000 francs, une « dot numérique » de 50 000 francs et « la terre de Saint-Genest » sur les trois communes de Saint-Genest-Lerpt, Roche-la-Molière et Landuzière-Cizeron, « consistant dans le château de Saint-Genest, jardin, clôture et garenne en dépendant, la ferme comportant la réserve, quatre fermes principales, deux locateries, fonds et bâtiments détachés » sans compter « les cheptels, bestiaux, foins, pailles, engrais, semences et labours ». Le mariage fait de COLCOMBET le châtelain du Minois, première étape avant d’occuper la mairie de Saint-Genest-Lerpt. André-Thomas COLCOMBET, n’ayant plus, à la date de son mariage, ni père ni mère, il n’est question d’aucun apport de l’époux sauf la promesse « au cas de survie » d’une rente annuelle et viagère de 3 000 francs (ADL, 5 E, entrée 27/33, n° 975, 19 novembre 1827). Les signatures de l’aïeul Fleury ROYET, des cousins GUÉRIN de Lyon, de JOVIN-DESHAYES et des frères COLCOMBET (Les opinions politiques de JOVIN et des frères COLCOMBET d’une part, plutôt libéraux, s’opposant à celle des GUÉRIN, plutôt légitimistes, on veut espérer que la conversation au repas de famille a écarté ce sujet sensible), Philibert et François, associés au sein de la société de rubans Colcombet Frères et Cie, figurent au contrat.
André-Thomas, maire de Saint-Genest-Lerpt, défraie la chronique stéphanoise : « révolutionnaire » en 1830, il fait construire grâce aux largesses de son beau-père, une énorme maison à Saint-Etienne, la Colcombette qui, par son élévation « humilie » l’Hôtel-de-ville qui lui fait face sur la place. La question de l’alignement de la maison fait les délices de la presse stéphanoise en 1839. André-Thomas est, aussi, un des meneurs du combat des notables locaux contre la Compagnie Générale des Mines lors des tristes événements de 1846. Plus utilement, il exerce les fonctions de censeur à la succursale de la Banque de France en 1836, et surtout d’administrateur puis de vice-président (1845-1860) de la commission des hospices où il fait l’unanimité. Il y témoigne de façon positive de l’énergie qui se manifesta moins heureusement dans les querelles minières.
La fille d’André COLCOMBET et d’Aglaë NEYRON, Marie-Anne-Elisabeth, dite Emma COLCOMBET, épouse le 25 août 1849 un important fabricant de rubans, André-Marie DAVID, né à Saint-Etienne le 10 février 1821, dont le père était le censeur de la succursale de la Banque de France et dont l’arrière-grand-père n’était autre que Jean-François THIOLLIOÈRE de l’ISLE. André NEYRON signe l’acte de mariage, comme témoin, aux côtés de Philibert COLCOMBET et des deux oncles de l’époux, Frédéric DAVID, chevalier de la Légion d’honneur, ancien officier de cuirassiers de l’Empire, et Nicolas BOUTERIEUX, ancien fabricant de rubans. De ses six petits-enfants, Emma est la seule à se marier du vivant d’André.
Mais l’union célébrée en 1863, près de neuf ans après la disparition du vieux NEYRON, entre Adrien COLCOMBET et Renée GUÉRIN ranimait de vieilles parentés, les deux époux ayant le même arrière-grand-père, Antoine NEYRON.
(Source : André-Antoine Neyron,1772-1854 : essai biographique, par Gérard-Michel Thermeau, Publications de l’Université de Saint-Etienne, pages 137-139).
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