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Note individuelle
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Célibataire, il entra au service en 1785 et fut attaché à l'école d'artillerie de La Fère : Le 4 octobre 1789, il fut chargé par une réunion de 260 officiers d'aller offrir leurs services aux Gardes du corps menacés d'une attaque; incorporé à la compagnie du duc de GRAMONT, alors duc de Guiche, il se trouva aux journées des 5 et 6 octobre; émigré, il assista aux affaires de Quievrein et fut du nombre des 25 plumets qui, sous les ordres du comte de VINSKI, pénétrèrent dans le camp français; il servit dans le corps de Carneville et des uhlans britanniques; Garde du corps en 1814, chevalier de Saint-Louis, maire de Craponne; Sous-préfet d'Ambert le 6 novembre 1815 (source : L'Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de JOUVENCEL, page 562).
Il entra au service en 1785, fut chargé, le 4 octobre 1789, par un groupe de 260 officiers dont il faisait partie, d'aller offrir leurs services aux Gardes du Corps menacés. Il fut, à la suite de cette démarche, incorporé dans la compagnie de GRAMONT, et participa aux journées des 5 et 6 octobre. Il émigra ensuite et assista aux affaires de Quiévrain. A la Restauration, il fut Garde du corps de Louis XVIII, en 1814. Il fut chevalier de St-Louis, maire de Craponne, sous-préfet d'Ambert.
A son décès, il laissait à l'hôpital de Saugues, le château et la terre du Besset dont il avait hérité. Ce château du Besset, paroisse de La Besseyre-Saint-Mary, avait appartenu successivement aux familles MERLE (XVe siècle), de ROCHEMURE (XVIe siècle), de BEAUMONT (XVIe-XVIIe siècles), DENIS d'ALLEMANCE (XVIIe-XVIIIe siècles), et de SANHARD de SASSELANGE (XVIIIe siècle). Il était formé d'un corps de logis flanqué de quatre tours, et était pittoresquement situé sur un éperon rocheux s'élevant au fond d'une gorge profonde. En 1929, il était en ruines et quelques rares vestiges permettaient de penser que sa construction était élégante.
(cf : Armorial de Gévaudan, par le vicomte de LESCURE, pages 759 à 761).
Garde du corps, chevalier de Saint-Louis, maire de Craponne. Sous-préfet d'Ambert le 6 novembre 1815 à mai 1816. Il mourut au château du Besset, en Gévaudan, commune de La Besseyre-Saint-Mary.
(cf Dictionnaire Biographique de la Haute-Loire, par Gaston JOUBERT, page 356).
Emigré, garde du corps en 1814, maire de Craponne en Velay du 5 janvier 1810 au 23 février 1815, sous-préfet d'Ambert du 6 novembre 1815 à mai 1816, mort sans alliance (source : Nobiliaire du Velay et de l'Ancien diocèse du Puy, par Gaston de JOURDA de VAUX, tome VI, page 120).
A été officier d'artillerie; a émigré, et est maintenant chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (source : Nobiliaire Universel de France, par Nicolas de SAINT-ALLAIS, tome XV, page 223).
Considéré comme cadet de la famille, il se devait d'entrer en religion comme ses soeurs. Il quitte donc le domicile parental à 18 ans, au cours de l'année 1781 et entre en cléricature et devient même prieur de Saint-Pierre-le-Monastier du Puy-en-Velay, et de Saint-Julien-de Chaspinhac et de Saint-jean-Baptiste de Ceilles. Il est simple clerc tonsuré (ADHL 1 B 945). Mais le 28 mai 1784, il a des démêlés, devant la Cour du Puy, avec le nouveau prieur Jacques Maurice Bruno BARDY. Ce fait va changer le cours de sa vie et il entame une brillante carrière militaire.
Il entre en service comme aspirant d'artillerie, le 30 juillet 1785. Il est promu sous-lieutenant le 1er septembre 1786, et est attaché à l'Ecole d'Artillerie de La Fère, près de Valence, jusqu'en 1789. Napoléon BONAPARTE fut peut-être un de ses élèves. Le 4 octobre 1789, il est chargé, par une réunion de 260 officiers, d'aller offrir leurs services aux gardes du corps menacés d'une attaque. Il est envoyé à Trèves le 15 avril 1790, puis au cantonnement d'Ath, en Belgique, le 23 juin 1791. Il sert sous les ordres du duc de Bourbon, est incorporé à la compagnie du duc de GRAMMONT et se trouve aux journées des 5 et 6 octobre. Il délivre deux de ses camarades, de LALMOTHE et du SAUVAGE, attaqués dans la rue par 12 brigands armés (le bilan de l'affrontement se chiffre à 5 morts et deux blessés).
Il émigre au cours de la révolution comme son frère et assiste aux affaires de Quiévrain. Il fait partie des vingt cinq plumets blancs qui, sous les ordres du comte VINSKI, pénètrent dans le camp français. Il sert dans le corps des hussards de CARNEVILLE en Belgique, et des uhlans (lanciers) britanniques. Il fait en Belgique les campagnes de 1793 et reçoit le 29 octobre de cette même année, quatre coups de sabre dont trois à la tête et un à la saignée du bras. Malgré ses blessures, il poursuit la campagne de 1794 dans le même corps. En janvier 1795, il s'engage comme quartier-maître de la deuxième compagnie des uhlans britanniques.
Il se lie d'amitié, en février 1795 à Liège, avec une fille de marchand, Marie Françoise DEPREZ, qui met au monde le 5 octobre 1795 un enfant mâle prénommé Mathias François, qui fera souche, bien que cette union soit restée inconnue de ses concitoyens qui le croient célibataire et sans enfant. Son testament, ne mentionne d'ailleurs pas cette union. Peut-être ne sait-il pas qu'il est père.
Il participe dans ce corps britannique, en Hollande et à Quiberon, où il assiste à l'échec de la tentative de débarquement des émigrés en juin 1795, aux campagnes de 1795, 1796 et 1797, et où il se conduit toujours avec honneur et délicatesse.
A partir de 1797, son père le suppliant de rentrer en France pour régulariser sa situation d'émigré, après de nombreuses tergiversations, il accepte. Lors de la prestation de serment devant le préfet du Luxembourg, le 23 mai 1802, sont portrait est : Age 39 ans, ci-devant officier, taille 1,92 mètres, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, nez aquilin, bouche moyenne, menton rond, front découvert, visage oval, lieu de naissance ou ancien domicile, Le Puy, département de Haute-Loire, signe particuliers petite cicatrice sur le nez. Il ne rentre en France, en 1803, qu'après l'amnistie générale des émigrés proclamée par le sénatus-consulte du 26 avril 1802, et le 10 novembre 1803, il n'est plus considéré comme un émigré.
Il est maire de Craponne du 5 janvier 1810 au 23 février 1815, mais la chute de Napoléon et le retour de Louis XVIII l'amènent à reprendre du service le 1er juillet 1814, dans les gardes du corps du Roi, au sein de la compagnie de GRAMMONT. Le 21 octobre 1814, il est nommé chevalier de Saint-Louis par le Roi, puis par décision du 31 octobre 1815, il obtient une solde de retraite de capitaine de 1 200 francs, pour trente ans et trois mois de service, quatre blessures, six campagnes. Entre 1805 et 1810, il entre dans la loge maçonnique de la Parfaite Union, à l'orient du Puy-en-Velay.
Le 6 novembre 1815, Louis XVIII le nomme sous-préfet d'Ambert. Le 25 décembre 1815, il adresse aux maires, adjoints, fonctionnaires publics et habitants de l'arrondissement d'Ambert, une proclamation imprimée où il annonce sa nomination et par laquelle il demande le concours de tous sans distinction d'opinions pour arriver à la tranquille exécution des lois pour la paix intérieure, l'affermissement de la monarchie et la légitimité du trône.
Une Ordonnance royale du 28 mai 1817 nomme Antoine Roland BRUGIèRE de LAVERCHèRE comme sous-préfet d'Ambert. Sans doute déçu par cette décision, Pierre Jules de SASSELANGE se retire dans son manoir du Besset, récupéré après son retour d'émigration. Il lègue ce château en 1838 à l'hôpital de Saugues, qui est par la suite racheté, mais tombe en ruines car mal entretenu, faute d'argent.
Après son décès, les scellés sont apposés au château du Besset le 6 avril 1838, et la rémotion à lieu le 16 mai à 8 heures, afin de procéder à l'inventaire du mobilier, dont la valeur est estimée 5 731, 75 francs.
(source : Les SAGNARD de SASSELANGE et leurs héritiers les de JERPHANION, par Jérôme SAGNARD, pages 19 à 26).
Chevaliers de Saint-Louis nommés en 1814
Gardes : de SAINT-PRIEST (Jean-Claude-joseph), de LOQUESSYE (Bernard) (2), de Flavigny (Charles-Philippe), le baron de SASSELANGES (Pierre-Jules de SAIGNARD) (3), ......
(3) SANHARD, orthographe du nom patronymique.
L'état des émigrés de la Haute-Loire fut dressé pour la première fois en 1793, et complété par des adjonctions les années suivantes. Parmi les noms de ceux du département portés sur un des suppléments à la liste générale des émigrés de la République, on trouve : SANHARD de SASSELANGE (M. de SASSELANGE avait fait partie, comme officier municipal, de la première municipalité de Craponne, élue en 1790, et composée ainsi : Maire : Du CLUZEL, ancien gendarme de la Garde; Officiers municipaux : PRIVAT d'AURIER du FAYT, avocat, Jean LAGER, laboureur, de SASSELANGE, chevalier de Saint-Louis, Jean GARBIL, laboureur, CHABANNES, laboureur, MOSNIER, avocat, Pierre LANIER, maréchal; Procureur de la commune : DELOLME, avocat; Secrétaire-greffier : MONTAGNE.)1er de Craponne.
(source : Les Municipalités du Puy pendant la Période Révolutionnaire, par Albert BOUDON, Le Puy, 1894-95, volume 2, pages 273 et 401).
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