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Note individuelle
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"Filleur de soie" et consul de Saint-Chamond (1610) (voir l'Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de JOUVENCEL, page 451).
La famille PALLUAT de BESSET olim PALLUAT puis PALLUAT-BESSET est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Saint-Chamond dans le Forez et fixée au XVIIe siècle à Saint-Étienne. Elle accéda à la noblesse par l'achat d'une charge anoblissante (Pascal Chambon, La Loire et l'aigle: les foréziens face à l'état napoléonien, Université de Saint-Étienne, 2005, page 90 note) de secrétaire du roi près le parlement de Grenoble en 1750, et fut à partir du début du XIXe siècle unes des grandes familles industrielles de Saint-Étienne. Elle a adhéré à l'ANF en 1934.
Cette famille remonte sa filiation à Regnault Palluat, notaire († avant 1509) (Nicole Verney-Carron, Le ruban et l'acier: les élites économiques de la région stéphanoise au XIXe siècle, 1815-1914, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 1999, page 51), dont le descendant Jean Palluat, marchand fileur de soie à Saint-Chamond épousa le 24 novembre 1613 «honeste Marguerite Besset, fille à honorable Jean Besset, aussi marchand de Saint-Étienne-de-Furan et à dame Antoinette Molinost». Il était le neveu d'honorable Simon Palluat, bourgeois de Dargoire (Jean-Antoine de La Tour-Varan, Armorial et généalogies des familles qui se rattachent à l'histoire de Saint-Étienne ou aux chroniques des châteaux et des abbayes, imprimerie de Montagny, Saint-Etienne, 1864, pages 291-309).
Leur fils, Jean (1622-1697), procureur du roi en l'élection de Saint-Étienne, avocat en parlement et conseiller du roi élu en l'élection de Saint-Étienne et premier échevin de Saint-Étienne (1669), se fera appeler "PALLUAT-BESSET", puis ses descendants prirent par la suite le nom PALLUAT de BESSET (Gérard Thermeau, Saint-Étienne et son agglomération: a l'aube de la révolution industrielle, Université de Saint-Étienne, 2002, page 369, et Pascal Chambon, La Loire et l'aigle: les foréziens face à l'état napoléonien, Université de Saint-Étienne, 2005, page 90).
La famille PALLUAT de BESSET accéda à la noblesse en 1750 : Jean PALLUAT-BESSET puis PALLUAT de BESSET (1683-1750) conseiller et procureur du roi en l'élection de Saint-Étienne, écuyer, fut par anobli par charge de conseiller-secrétaire du roi près le parlement du Dauphiné par provision du 19 janvier 1742 (mort revêtu de cette charge le 18 décembre 1750) (Acte recognitif de l'Association d'entraide de la noblesse française: AG du 20 novembre 1975: AR 4501-19 janvier 1742. Lettres de provisions de l'office de conseiller secrétaire du roi près le Parlement du Dauphiné, et acte de décès du 18 décembre 1750 mentionnant la qualité (AD Isère-AD Loire), et Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, 2002, page 147).
A partir du début du XIXe siècle la famille Palluat de Besset devint unes des grandes familles industrielles de Saint-Étienne.
Rompant avec «la tradition de bourgeois d'office de ses ancêtres», Claude Henri PALLUAT de BESSET (1806-1886) qui avait épousé la fille d'un riche négociant stéphanois, se lance avec succès dans les affaires (le ruban, puis la banque). Il investit dans des achats fonciers dans la plaine du Forez et fit de son capital immobilier le pivot de sa fortune. En 1841, il acheta pour 600 000 francs le château de La Salle et huit domaines qui couvraient entre 830 et 850 hectares qui se répartissaient sur les communes de Nervieux, Mizérieux, Sainte-Foy-Saint-Sulpice et Balbigny (Henri Gerest, Ainsi coule le sang de la terre, Université de Saint-Étienne, 2005, page 80).
A partir de 1841 et durant deux générations, les PALLUAT de BESSET édifièrent un patrimoine foncier qui devint le plus important de la plaine du Forez. En 1913, ils possédaient plus de 1600 hectares de terres (Henri Gerest, Ainsi coule le sang de la terre, Université de Saint-Étienne, 2005, page 79).
«Riches jusqu'en 1939 et opulents dans le pays», les descendants de la famille PALLUAT durent par la suite travailler et ne furent pas tous en mesure de conserver leurs biens (Henri Gerest, Ainsi coule le sang de la terre, Université de Saint-Étienne, 2005, page 204).
Armes : De gueules à un fer de lance d'argent, la pointe en bas, aboutissant à un croissant du mesme, soutenu d'un lion d'or à senestre et d'un griffon d'argent au chef cousu d'azur, chargé d'une rose d'argent accostée de deux étoiles d'or (Cachat de 1664) (E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, supplément, 1977, page 509).
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
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