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Note individuelle
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Vernoux (ARDECHE) Le renouveau d'un bel endormi
Gonzague et Sabine De La Tourette se sont lancés dans la restauration de la propriété familiale après mûre réflexion. Le domaine ne se visite pas mais s'ouvre au public lors des Journées du Patrimoine. Le DL/Fabrice HÉBRARD, Publié le 23/07/2011.
Quand il revoit les photos prises en 1997, Gonzague De La Tourette se demande si aujourd'hui, il se relancerait dans une telle restauration.
C'est sur les conseils d'«un ami architecte, qui m'a dit : c'est une folie mais ça vaut le coup», que l'héritier des marquis de La Tourette décide de réhabiliter ces ruines dont il hérite en 1974. Alors jeune marié, il pensait «ne jamais rien en faire. On y venait une fois par an pique-niquer avec les enfants, comme en pèlerinage».
Quelque 20 ans plus tard, à cinq ans de la retraite, Gonzague et Sabine De La Tourette décident de (re) investir ce domaine, situé à quatre kilomètres de Vernoux, au bout d'un chemin de terre et au bord d'un à-pic plongeant dans la rivière Dunière. Une légende dit qu'un souterrain aurait relié La Tourette à la vieille église de Vernoux et contiendrait sept boulets d'or… «C'est une vraie légende», sourit Sabine De La Tourette.
Édifié entre la fin du XII e et le début du XIII e siècle, le château l'a-t-il été à l'emplacement d'une ancienne tour de guet ? Les trois façades défensives du bâtiment du corps de garde laissent à penser que le domaine était stratégique.
Car du château à proprement parler il ne reste que des pans de mur écroulés mais néanmoins majestueux. On y accédait par un pont-levis. Essentiellement pour des raisons de sécurité, Gonzague de la Tourette envisage de restaurer la pile pour y aménager une passerelle provisoire afin de consolider ces belles ruines.
C'est le corps de garde qu'ont réhabilité les époux De La Tourette, dans le respect des injonctions très strictes de l'architecte des Bâtiments de France. Seule entorse autorisée, l'aménagement d'une terrasse sur la façade sud afin d'apporter de la lumière aux pièces situées au premier étage. Une réussite !
Les travaux sont confiés à une entreprise. L'électricité et le téléphone sont raccordés via une tranchée de 450 mètres. Mais l'eau vient de la source. Avisé, Gonzague De La Tourette a «fait faire un réservoir de 110 m³ où l'eau arrive par gravité», de sorte qu'elle ne vienne pas à manquer. Ayant eu toute liberté pour restaurer l'intérieur du corps de garde, les De La Tourette lui apportent tout le confort moderne, le réinscrivant dans l'histoire, la sienne, et lui assurant sa pérennité.
En décembre 2010, l'une de leurs filles a souhaité s'y marier. Une tente chauffée et éclairée avait été dressée sur la vaste terrasse, «le seul endroit plat du domaine». La vision était tellement magique que bien des habitants du village ont pris des photos. Mais le moment était aussi historique puisque pour la première fois depuis 1740, une fête était organisée à La Tourette. Un beau cadeau pour Gonzague et Sabine, qui se voient comme les «gardiens du château».
(Source : http://www.ledauphine.com/drome/2011/07/22/le-renouveau-d-un-bel-endormi).
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LA TOURETTE (de )
Gonzague
POCQUET de LIVONNIÈRE Denise Marie Suzanne ( 1909 - 1984 )
