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Note individuelle
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Directeur général de DCN Indret, de BRONAC de BOUGAINVILLE, possède dans les gênes léguées par son illustre ancêtre, une passion pour la marine et les découvertes lointaines. Les chefs d'entreprise de la région l'ont bien connu lorsqu'il était "monsieur économie" au Conseil régional, du temps d'Olivier GUICHARD, puis l'un des piliers d'Ouest Atlantique à la fin des années quatre-vingts. Ils ignoraient que cet épisode consacré au monde de l'économie régionale n'était qu'une intéressante diversion dans le parcours d'Henri de BRONAC. Depuis toujours, sa carrière est vouée avant tout à la Navale. Car dès sa tendre enfance, son désir le plus cher était d'appartenir à la marine. Rien d'étonnant quand on s'appelle Henri de BRONAC de BOUGAINVILLE. On n'apprendra pas aux Nantais qui était BOUGAINVILLE, dont la frégate a appareillé du quai de la Fosse, au XVIII e siècle, pour sa célèbre expédition autour du monde. De fait, Henri de BRONAC a la stature d'un de ces capitaines qui servaient dans la Royale, du temps où ils portaient tricorne. Malheureusement, il a dû abandonner assez tôt ce rêve de jeunesse. Les lunettes à travers lesquelles il vous observe d'un regard parfois malicieux mais toujours bienveillant ont décidé autrement de sa carrière. À dix ans, lui qui n'a en tête que des voyages au long cours, doit se rendre à l'évidence quand son grand-père lui explique qu'avec sa myopie naissante, il ne pourra être officier de marine. Il visera donc le génie maritime. Pour l'heure, il va en classe à Bernay, dans l'Eure, où vivent ses parents, au petit séminaire des Missions franciscaines. Il en garde encore aujourd'hui un excellent souvenir : Nous y avions des professeurs tous plus extraordinaires les uns que les autres. Cela allait de l'ancien boxeur, à l'officier de marine reconverti, l'ancien délinquant rentré dans le rang, l'étudiant en philosophie, et même un prestidigitateur... et tous d'une valeur humaine rare tout en restant extrêmement simples. J'ai pu le mesurer par la suite quand je me suis retrouvé chez les Jésuites à Franklin, à Paris. Franklin, en plein Passy... Pour le jeune campagnard attifé n'importe comment et coiffé à la diable, le décalage était certain. J'étais un peu complexé par l'élégance de mes camarades... jusqu'aux examens de la fin du 1 e r trimestre. Ses bons résultats lui rendent toute son assurance. Cela le mènera jusqu'à Polytechnique. De là, il poursuit ses études par l'Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées (Ensta, ex Génie Maritime), puis la DCN de Brest et la coopération technique au sein de la marine chilienne.
Aujourd'hui, Henri de BRONAC ne commande certes pas de navire, mais dirige une unité de production qui construit les systèmes propulsifs de navires parmi les plus avancés du monde : DCN Propulsion à Indret, l'arsenal qui équipait déjà des trois-mâts du temps de son ancêtre, aujourd'hui une véritable forteresse technologique sur les bords de la Loire. Auparavant et jusqu'en mai 2003, il travaillait à la Direction des relations internationales de la DGA (Direction Générale de l'Armement). À défaut de naviguer, il a voyagé beaucoup et fréquenté un nombre de pays impressionnant, depuis le Chili, où il a accompli sa coopération, puis le Brésil, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée. Un de ses meilleurs souvenirs : le raffinement et l'accueil des Japonais. Connaissant mon nom complet, ils avaient placé un énorme Bougainvilliers orné d'un ruban bleu-blanc-rouge au milieu de la pièce et ont commencé leur discours en citant les vingt-quatre Français qui, selon eux, avaient le plus contribué au bonheur de l'humanité. Parmi eux, il y avait, pêle-mêle, Napoléon, Vercingétorix, Pasteur, Madame de Pompadour et... Lanvin, pour avoir créé le parfum Mitsuko ! Ces dernières années, Place Balard où il dirigeait le bureau Amérique latine puis la Direction commerciale de DCN International, la vie parisienne lui pesait et il gardait un bon souvenir de Nantes. Aussi, quand un jour on lui propose de reprendre la direction d'Indret où il a travaillé quelques mois avant son passage au Conseil régional, lui trouve cela enthousiasmant et accepte bien volontiers. Quand on connaît la compétence technologique de l'établissement, je trouve que l'objectif d'en faire une unité industrielle compétitive qui tienne sa place dans le contexte européen est un défi tout à fait passionnant.
La DCN est en effet à un tournant de son existence et doit impérativement prendre position sur le marché international. Et pour cela, Indret dispose de beaucoup d'atouts. L'établissement constitue un ensemble unique en Europe. Des entreprises similaires comme Rolls Royce produisent toutes sortes de composants très développés mais s'efforcent d'acquérir la compétence système que nous possédons, explique Henri de BRONAC. Quant aux Américains, ils viennent seulement de créer une unité, DRS, avec une technologie qui vise à rassembler ces mêmes compétences au service de l'US Navy. Les systèmes, mis au point à Indret pour les sous-marins, sont d'une sophistication extrême. Entre les composants mécaniques (réducteurs, arbres, hélices), les générateurs et les ensembles électriques, les éléments de ces systèmes inter-réagissent de façon très complexe. Ils sont, en effet, soumis à des efforts très irréguliers, par la houle, par les vagues... Le risque est l'arrêt complet de l'ensemble. Or il est bien entendu inenvisageable qu'un sous-marin ou un navire de guerre se retrouve dans le noir. La technologie très avancée de ces systèmes pose donc un problème de fiabilité que seule DCN Indret arrive à maîtriser car elle travaille sur tous les composants de la chaîne. Cette maîtrise repose aujourd'hui sur des essais en vraie grandeur et de plus en plus sur des simulations numériques où tout est représenté, de la pale d'hélice au disjoncteur. L'un des traits de caractère d'Henri de BRONAC est l'implication très forte dont il sait faire preuve quand il s'attelle à une tâche. Quand il parle de son métier actuel, il vous entraîne très vite dans la problématique technologique qui berce ses journées et qui, visiblement, le passionne. Mais ce n'est pas sa seule préoccupation. Il dirige un établissement en pleine mutation qui emploie 1.050 personnes. Les problèmes humains que cela représente lui tiennent également très à cœur. Heureusement les perspectives de commandes - des frégates à construire avec les Italiens, le porte-avions nº2 et six sous-marins nucléaires français ainsi qu'une coopération avec Rolls Royce sur le porte-avions anglais - lui laissent espérer que les diminutions d'effectifs prévues voici quelques mois pourront être limitées.
Dans ces questions de ressources humaines, Henri de BRONAC a une ligne de conduite personnelle qu'il ne cache pas. Marqué par l'enseignement des frères franciscains et ayant pris parti, en son temps, pour la défense de l'enseignement catholique, sa pensée se rattache à la doctrine sociale de l'Eglise. Mais il a du mal à voir vraiment du social sous le nom actuel de progrès social. On n'a pas le droit de feindre d'ignorer l'évolution de l'économie mondiale alors que l'outil industriel chinois est à notre porte et se développe à toute allure ! C'est un aveuglement terrible, car si on se laisse aller, dans vingt ans, ce que nous fabriquons sera produit ailleurs tout aussi bien et dix fois moins cher, estime-t-il. Jusqu'à ce que la mondialisation soit aussi celle des standards sociaux, nous ne pouvons plus raisonner comme au temps des Trente glorieuses si nous voulons conserver une production et des emplois diversifiés. Pour autant, dans cette concurrence accrue par la mondialisation, la continuité du site d'Indret lui semble être un atout considérable. On y exerce le même métier depuis deux siècles. Ce sont là de vraies racines, une culture très forte. Mais il faut aussi avoir le courage d'y introduire de la flexibilité pour s'adapter aux réalités du monde d’aujourd’hui.
(Source : le Télégramme du 3 septembre 2004).
Henri de BRONAC de BOUGAINVILLE est candidat pour le Parti chrétien démocrate dans la 6e circonscription (Hennebont-Gourin).
À 64 ans, Henri de BRONAC de BOUGAINVILLE brigue désormais le siège de député sous la bannière de Parti chrétien démocrate (PCD). Pour ce polytechnicien passé par la direction générale de l’armement, l’établissement de DCNS d’Indret près de Nantes, connu également pour avoir été le « monsieur économie » du conseil régional des Pays de Loire, la campagne est une nouveauté.
Retraité depuis 2010, ce père de cinq enfants vit désormais avec son épouse dans la propriété familiale de Kerdrého, à Plouay, dont il exploite les parcelles boisées.
Après des années en tant qu’adhérent à différents courants, dont Les Républicains ou Sens Commun (mouvement issu de la Manif pour Tous), Henri de BRONAC a définitivement rejoint les rangs du PCD de Jean-Frédéric Poisson en 2014. J’y ai trouvé mes priorités : la défense de la vie et de la famille, l’indépendance au niveau international de France et sa souveraineté au sein de l’Europe. Au PCD, nous mettons l’humain au cœur de la réflexion politique.
Sur cette 6e circonscription, Henri de BRONAC dresse un constat en demi-teinte. L’avenir de l’agriculture est incertain, il faut une transformation progressive vers une agriculture familiale, des exploitations à taille humaine.
C’est également sur l’appauvrissement de la circonscription que le candidat porte un avis tranché : Le nombre de foyers fiscaux a diminué, alors que la population a augmenté dans la circonscription. On voit des situations de grandes fragilités, notamment avec des femmes seules avec plusieurs enfants, ce qui témoigne d’une fragilité de la conjugalité. On voit des personnes âgées isolées, sans ressources. Ça n’existerait pas si les liens familiaux étaient plus forts : il faut poursuivre une politique de logements sociaux, renforcer le réseau d’aides à domicile…
Henri de BRONAC fera plutôt campagne auprès de sympathisants.
(Source : ouest France du 24mai 2017).
Henri De BRONAC, 64 ans, retraité de l'industrie navale militaire, est sylviculteur à Plouay.
…/… La circonscription se compose de trois bassins d'emploi, Lorient, Pontivy et Gourin. Ces pôles ont en commun une agriculture très active que la présence d'industries de transformation ne protège qu'assez peu des crises successives. L'avenir de l'agriculture et de la forêt bretonne est donc au coeur de mes préoccupations. La vitalité des territoires ruraux et le maintien de services à la population sont également une priorité, même à Guidel ou à Hennebont.
Les priorités ci-dessus tiennent compte de la taille de la circonscription et de la prédominance de petites villes, très actives au niveau associatif et culturel mais relativement dépendantes des centres d'attraction que constituent Gourin et Hennebont et, hors circonscription, Lorient et Pontivy. Le maillage routier est satisfaisant mais la mise à quatre voies de l'axe que constitue la D769 Caudan-Gourin doit être accélérée.
(Source : le Télégramme du 1er juin 2017).
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