Note individuelle
: |
Petite-fille de Max LAZAD, Francette LAZARD est issue d'une famille aisée : son père, Francis LAZARD, est chirurgien et sa mère, Françoise LEVAILLANT, est médecin. Tous deux adhèrent au Parti communiste français (PCF) à la fin des années 1940. Elle-même milite à l'Union des jeunes filles de France (UJFF) et au PCF dès 1952 (Claude Willard, « LAZARD Francette, Alice », sur Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, l'Atelier).
Professeure agrégée d'histoire-géographie en 1960, elle enseigne à Orléans, puis au Lycée Fénelon à Paris. Fortement impliquée dans l'activité de la Section économique de son parti, elle est élue au Comité central en 1969. Elle apporte sa contribution à la revue Économie et Politique dont elle devient rédactrice en chef adjointe en 1966 (Claude Willard, « LAZARD Francette, Alice », sur Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, l'Atelier).
Elle participe à la direction de l'hebdomadaire France Nouvelle (1970-1976) avant d'être rédactrice en chef adjointe de L'Humanité (1976-1979). Membre du bureau politique de 1979 à 1996, elle est chargée de créer l'Institut de recherches marxistes, dont elle est en 1979 la première directrice, puis anime le lancement d'Espaces Marx en 1995.
Elle participe à des meetings du Front de gauche en 2012 (Les estivales citoyennes du Front de gauche).
Publications : La révolution inattendue, Messidor Les Éditions sociales, 1991, Les vérités du matin : regards croisés sur un engagement, avec René Piquet, Éditions de l'Atelier, 2011.
(Source : Encyclopédie en ligne Wikipédia).
Née le 7 janvier 1937 à Neuilly-sur-Seine (Seine) ; agrégée d’histoire-géographie ; membre de la Section économique du PCF, rédactrice en chef adjointe d’Économie et Politique ; membre au comité central ; directrice de France Nouvelle (1970-1976), puis rédactrice en chef adjointe de l’Humanité (1976-1979) ; membre du bureau politique (1979-1996) ; fondatrice de l’IRM (Institut de recherches marxistes), puis Espaces Marx ; présidente, depuis 1996, de la Commission nationale d’arbitrage du PCF.
Le père de Francette LAZARD, Francis LAZARD, était chirurgien à Argenteuil, sa mère, Françoise, médecin. Ses parents, qui avaient adhéré au PCF à la fin des années 1940, abritèrent chez eux, à Argenteuil, Benoît FRACHON poursuivi lors du « complot des pigeons ». FRACHON fit dès lors figure d’oncle aux yeux de la jeune Francette. Elle fit ses études secondaires au lycée Racine, à Paris. À la Sorbonne, elle obtint une licence d’histoire et de géographie.
En janvier 1952, Francette LAARD adhéra au PCF, puis à l’UJFF. Entre 1953 et 1955, elle fut responsable parisienne, puis nationale, des lycéennes à l’UJFF. Elle participa à des délégations au Festival mondial de la Jeunesse et des étudiants de Bucarest (août 1953) et en URSS (août 1954).
Le 3 juillet 1956, elle épousa François WIDEMANN, physicien communiste, fils d’un ingénieur. Le couple eut deux enfants et divorça en 1965.
Reçue à l’agrégation d’histoire-géographie en 1960, Francette LAZARD fut d’abord affectée au lycée d’Orléans (1960-1963), puis à Paris, au lycée Fénelon (1963-1967). Adhérente au Syndicat national de l’enseignement secondaire, elle fut la secrétaire de la section syndicale (S1) du lycée d’Orléans (1961-1963).
Francette LAZARD devint secrétaire de la section communiste du VIe arr. (Monnaie-Bucci) dans le VIe arr. en 1963, plus spécialement chargée de l’éducation. À partir de 1962, elle participa aux travaux de la Section économique du CC et à la revue Économie et Politique, dont elle devint rédactrice en chef adjointe en 1966. Elle fit partie du collectif qui, avec Henri JOURDAIN, prépara la conférence internationale de Choisy sur le capitalisme monopoliste d’État (mai 1966), y intervenant sur « l’entreprise monopoliste et les nationalisations ».
En 1967, Francette LAZARD devint permanente, divisant son travail militant entre la Section économique et le secrétariat de section du VIe arr., où elle fut à plusieurs reprises candidate aux élections municipales et législatives (1967,1968). Elle fut élue suppléante au comité central lors du XIXe congrès (février 1970) et fut nommée directrice adjointe (sous la direction nominale de François BILLOUX) de France Nouvelle.
En cette période du « défi démocratique », Francette LAZARD favorisa dans cet hebdomadaire les débats, les confrontations sur les grands problèmes politiques, sociaux, idéologiques. En même temps, elle « suivit » plusieurs fédérations : Maine-et-Loire, Sarthe, Nièvre. Au XXIIe congrès (février 1976), où fut officiellement abandonnée la « dictature du prolétariat », elle intervint sur « Liberté, une exigence du développement de la société ». De mai 1976 à mai 1979, elle devint rédactrice en chef adjointe de l’Humanité. Cette découverte de la presse quotidienne, en une période complexe (les idées neuves du XXIIe congrès, puis, vite, la rupture du Programme commun) constitua, pour Francette LAZARD, une expérience passionnante. Lors du XXIIIe congrès (mai 1979), elle fut élue au BP. Elle fut chargée de créer l’Institut de recherches marxistes (IRM), lancé le 28 septembre 1979 dont elle devint la première directrice ; elle rapporta, lors du CC des 15 et 16 novembre 1979, sur « l’activité et les perspectives de l’IRM », reposant sur une politique de large ouverture dans le champ de la connaissance sociale et de la théorisation. Elle intervint, lors d’un conseil national tenu en février 1980, sur le thème « pour un nouvel essor du marxisme », puis au XXIVe congrès (février 1982) sur « Nous voulons aller le plus loin possible sur le chemin du socialisme à la française ». Mais cette stratégie d’ouverture fut freinée par les difficultés politiques qui entourèrent le XXVe congrès (février 1985).
En même temps, de 1979 à 1985, Francette LAZARD fut responsable du secteur Éducation du CC. Dans un rapport au CC, en avril 1982, « Des communistes riches d’idées, riches d’initiatives », elle souligna les mutations entreprises : avec l’abandon d’une « théorie officielle », mettre au cœur l’innovation stratégique ; d’autre part privilégier les stages de formation permanente d’un seul « cursus » d’écoles centrales. Enfin, dans la même période, elle fut chargée de « suivre » la région Rhône-Alpes (couvrant huit départements). En 1985, elle fut déchargée de l’éducation et devint responsable de « l’animation du travail théorique et de recherche », en même temps que du travail en direction des chrétiens. Au XXVIe congrès (décembre 1987), elle intervint sur « Invitation à la lucidité et à l’engagement collectif et personnel ». Déchargée du travail en direction des chrétiens, elle assuma la direction du combat contre le racisme. Après le XXVIIe congrès (décembre 1990), au cours duquel elle souligna « la principale avancée de ce congrès », elle devint responsable du collectif national : Mouvement des connaissances, des sciences, des technologies et de la recherche. Elle lança en octobre 1988 les « Mardis marxistes » qui, durant dix ans, proposèrent, chaque mois, en partenariat avec l’Humanité, des soirées publiques de débats permettant, sur des thèmes liés à l’actualité, d’ouvrir de larges confrontations d’idées sur les grands enjeux de la période.
Lors du XXVIIIe congrès (janvier 1994), Francette LAZARD fut désignée par le BP pour rapporter sur le changement de statuts du PCF. Après le congrès, elle se consacra aux mutations de l’IRM qui aboutirent en décembre 1995 à la création d’Espaces Marx, donnant pleine responsabilité à tous ceux qui s’y impliquaient. Avec, notamment, le grand succès que connut le colloque international pour le 150e anniversaire du Manifeste du parti communiste, tenu à Paris du 13 au 16 mai 1998.
Sur sa demande, Francette LAZARD quitta le BP au XXIXe congrès (décembre 1996). Elle fut élue membre du comité national en 1994. Succédant à René PIQUET, elle dirigea depuis la commission nationale d’arbitrage et fit, au comité national des 16-17 novembre 1998, un rapport : « Réflexions de la commission d’arbitrage au regard de l’histoire du PCF et de la mutation des pratiques du débat politique dans le parti ». Elle quitta le comité national au congrès de Martigues (2000). Par la suite elle participa à l’activité de l’Espace Marx et à diverses initiatives de formation des militants communistes.
(Source : Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, plus communément appelé Le Maitron).
|